Deux mises successives. Exemple : Si un joueur mise au flop puis à la turn, on dit qu'il 2-barrel. Dans la même famille, il existe aussi le 3-barrel, qui est souvent associé au principe de bluff. « Il 3-barrel bluff » signifie qu'un joueur mise trois fois de suite en bluff, ce qui est assez rare parce qu’un joueur ralentit souvent après avoir été payé deux fois (sur le flop et la turn). On parle aussi parfois de multi-barrel (pour le 2 et 3-barrel) Remarque : On traduit parfois barrel par « tonneau » en français, en écrivant "Il envoie un deuxième tonneau" pour une mise à la turn.

Surrelance, c’est-à-dire une relance après une relance. Exemple : Si un joueur relance preflop et que vous surrelancez ce joueur, il s'agit bien d'un 3-bet (1st bet : la grosse blinde, 2-bet : la relance, 3-bet : votre surrelance) Par contre, si un joueur mise au flop et que vous relancez, c'est une relance (l'équivalent d'un 2-bet). Remarque : De la même manière, on parle de 4-bet, 5-bet, 6-bet, 7-bet … et ainsi de suite, même si en général, cela va rarement plus loin qu'un 5-bet, à moins que les joueurs soient des scandinaves hyper agressifs.

Se dit d'un moment où seuls 3 joueurs sont assis à la table de jeu. En fin de tournoi, par exemple, ou alors sur une table de cash-game ou sur quelques formats de jeu particuliers comme les Spin & Go. Remarque : On parle par exemple de 6-handed pour les tournois à 6 joueurs par table.

Tirage qui a besoin de deux cartes (la turn et la rivière pour du Hold’em) pour être complété. Exemple : Vous avec [8♦️] [7♦️] sur un flop [J♦️] [4♣️] [3♥️], vous avez alors plusieurs tirages backdoor : deux tirages backdoor quinte et un tirage backdoor flush. Si la turn vous apporte successivement un 9 et un 10, vous rentrez votre tirage et réalisez une quinte, de même avec un 6 suivi d’un 5. Enfin, si la turn et la rivière sont deux carreaux, vous complétez votre tirage couleur backdoor. Remarque : Même s’il ne faut pas accorder trop d’importance à un tirage backdoor, c’est souvent un élément qui peut vous pousser à tenter un bluff. Si la turn vous ouvre un tirage, vous pourrez alors continuer à bluffer, avec un espoir nouveau de compléter votre tirage. De plus, vous serez souvent illisible sur un tirage backdoor complété. Synonyme : Runner-runner

Perdre un coup alors que l'argent est parti au milieu quand on était favori. Exemple : Si vous partez à tapis preflop avec une paire d'As en main contre une paire de rois, vous avez statistiquement 80% de chances de gagner cette confrontation. Si un Roi tombe sur le flop et vous fait perdre le coup, vous subissez un bad beat. Remarque : Se plaindre des bad beats que vous subissez sur les tournois ne vous aidera jamais à gagner. N’oubliez pas que sur le long terme, si vous mettez toujours votre argent en étant favori, vous devriez statistiquement finir par gagner.

Période de malchance pour un joueur qui enchaîne les pertes. En général, on parle de « bad run » pour une longue durée où cela se passe mal. Synonyme : Downswing Le terme s'utilise aussi comme verbe en inversant les deux mots quand un joueur dit qu'il « run bad », à savoir que les cartes ne sont pas de son côté, sur un tournoi par exemple. « Je suis en plein bad run depuis plusieurs mois ! » - « Qu'est-ce que je run bad sur ce tournoi ! »

On dit « baller » aux Etats-Unis. Se dit d’une personne qui dépense à tout va, sans que ça ne l’impacte. Exemple : Ne pas laver son linge et préférer s’en racheter, c’est une attitude de balla. Ne pas venir au Jour 2 d’un tournoi parce qu’il nous reste que 5 blindes à la reprise, c’est balla.

Somme d'argent consacrée exclusivement au poker, indépendante de votre argent du quotidien et qui ne vous sert que pour le jeu. On parle de bankroll ou de cagnotte réservée au poker, dans lequel vous devez puiser pour pouvoir payer vos inscriptions aux tournois ou vos caves en cash-game. Remarque : Donner le montant de sa bankroll est encore un sujet tabou pour les joueurs de poker. De toute façon, il est difficile d’estimer à combien s’élève la bankroll d’un joueur puisque, à tout moment, un joueur peut piocher dans sa bankroll pour améliorer son quotidien.

On parle de Bankroll Management ou de « gestion de bankroll » dans le sens où l’on ne doit pas prendre le risque de perdre l’intégralité de cette cagnotte dédiée au jeu si on est victime d'une période de malchance. Pendant longtemps, la règle à respecter pour avoir une gestion de bankroll saine était d'engager un maximum de 1% de sa bankroll dans le buy-in d'un tournoi, à savoir qu'il fallait par exemple une bankroll de 1 000 € pour participer régulièrement aux tournois à 10 € l'inscription. Remarque : On parle souvent de « jouer BRM » pour décrire un joueur qui respecte scrupuleusement une bonne gestion de bankroll et ne prend donc pas de risques avec son argent. Pour expliquer à vos proches que vous n’êtes pas en danger avec le poker, commencez par leur expliquer le bankroll management.

Un tirage quinte ventral, dans lequel vous avez besoin d’une carte précise pour compléter votre tirage. On appelle plus couramment ce tirage une gutshot. Exemple : Vous avez [6♦️] [5♣️] sur un flop [J♦️] [4♣️] [2♥️], vous avez un Belly Buster et n’importe quel 3 vous donnerait la quinte. Remarque : On entend souvent parler de double Belly Buster, à savoir que vous avec un double tirage quinte ventral. Pour reprendre l’exemple ci-dessus, si le flop avait été [8♦️] [4♣️] [2♥️], vous auriez eu un double Belly Buster, les 3 et les 7 vous auraient permis de rentrer votre tirage quinte.

Mise. Peut être utilisé comme un verbe, « j'ai bet » signifie j'ai misé. De la même famille : faire un continuation bet (une mise de continuation), effectuer un 3-bet, réaliser un blocking-bet, bet pot. « J'ai bet, bet, bet » signifie par exemple que le joueur a misé sur le flop, la turn et la rivière.

Schéma de jeu que l’on remarque chez un adversaire à travers l’observation de plusieurs occurrences. Si on voit régulièrement son adversaire effectuer telle ou telle action dans une situation donnée, on est capable d’en déduire des habitudes qui pourront nous servir pour la suite, notamment pour déterminer son éventail de mains. Exemple : Si l’on observe qu’un joueur check/raise cher dès qu’il a une grosse main, on se méfiera la prochaine fois qu’on se retrouve face à lui et on préfèrera check-back plutôt que continuation bet.

Terme utilisé dans les jeux de Limit, comme le Stud, le Razz ou le Limit Hold’em. Désigne la plus grande des deux mises possibles. Quand on parle d’une partie de Limit Hold’em en 2 €/4 €, la mise minimale est de 2 € (Small Bet) sur les deux premiers tours d’enchères, et de 4 € (Big Bet) sur la turn et la rivière. Sur une partie de Stud, le Big Bet intervient au 3e tour d’enchères (sur la 5e street) et jusqu’au 5e tour d’enchères. Remarque : De la même manière que l’on parle en blindes pour définir son stack en No Limit (« Il me reste 40 blindes »), dans les jeux de Limit, on parle en Big Bet (« Il me reste une vingtaine de big bets »).

Carte qui à priori n'améliore aucune main des joueurs dans le coup. Synonyme : Brique Exemple : Sur un flop à tirage comme [T♦️] [9♣️] [8♣️] et alors que vous avez relancé preflop, si la turn est un 2 de cœur, on peut légitimement penser que c’est une « blank » parce qu'à priori aucun des joueurs ne devrait avoir un 2 dans sa main. Par extension, on peut entendre des joueurs dire « j'ai blank » ou « j'ai briqué » quand leur tirage n'est pas rentré.

Provient du terme anglais « blind », soit aveugle. Mises obligatoires dont les joueurs doivent s'acquitter deux fois par orbite et avant de voir leurs cartes, d'abord en position de grosse blinde puis en position de petite blinde, dans la plupart des variantes du poker. Généralement, la petite blinde équivaut à la moitié de la grosse blinde. Ces blindes ont été créée pour générer de l'action. S'il n'y avait pas du tout de blindes pendant un tournoi de poker, les joueurs pourraient passer leur temps à attendre les cartes sans que leur tapis ne soit entamé. Remarque : En tournoi, les blindes augmentent régulièrement pour générer de l'action.

Se prononce « Bloqueur ». Carte qu'un joueur possède en main et qui par conséquent ne peut pas se trouver dans la main de son adversaire. Si un flop révèle un tirage couleur et qu'on a l'As de cette couleur, notre adversaire ne peut donc pas avoir le tirage couleur max et on peut dire qu'on a donc un « blocker ». Par extension, on parle de « blocker » quand on possède des cartes qui rendent moins probable une combinaison adverse. Exemple : Si on a As-Roi en main, on a à la fois un blocker sur les Rois et sur les As (on peut dire un « blocker As »), ce qui signifie que ces deux mains sont moins probables chez mon adversaire parce que je le prive de certaines cartes.

Le blocking bet est une petite mise, faite généralement sur la rivière, dans le but d’acheter un showdown à moindre frais. On estime que, si on checke, notre adversaire peut placer une grosse mise, mais qu’il ne va pas souvent relancer si on prend l’initiative de miser. Remarque : Récemment, on a vu quelques joueurs créatifs placer des blocking bets à 1 blinde, très perturbants pour leurs adversaires, qui n’ont souvent d’autre choix que de payer la mise et de montrer leur main. Le blocking bet est souvent une arme magique pour économiser des jetons dans un tournoi, en évitant soigneusement quelques grosses mises adverses.

Mise ou relance pour faire croire à l'adversaire que vous avez une main plus forte que lui alors que vous estimez en avoir une moins forte. Vous espérez qu'il couche une main meilleure que la vôtre quand vous bluffez. Remarque : On parle de semi-bluff quand votre main a des possibilités d'amélioration. Pour l'instant, vous n'avez qu'un tirage couleur, vous n'avez rien, techniquement, mais votre main peut s'améliorer sur la rivière si votre tirage rentre. On parle parfois de « transformer une main en bluff » quand on a une main avec une certaine valeur, mais qu'on estime insuffisante pour gagner le coup. Dans la vie, on parle souvent de bluff quand on menace de faire quelque chose que l’on ne pense pas faire réellement. Vous annoncez à votre patron vouloir quitter la boîte s'il ne consent pas à vous augmenter. Êtes-vous en plein bluff ou serez-vous prêt à prendre le risque ?

Main qui n'est pas suffisante pour espérer la valoriser, mais qui peut simplement vous permettre d’« attraper un bluff ». Vous n’allez que très rarement vouloir miser une hauteur As sur la rivière pour value, par contre, vous pourrez parfois payer une mise de votre adversaire pour déjouer son bluff. Généralement, une petite paire se transforme en bluff catcher si vous allez sur la rivière. Vous ne pourrez que rarement valoriser votre main et votre petite paire ressemblera à s’y méprendre à un bluff catcher.

Ensemble des cartes communes utilisables par les joueurs pour constituer leur main. En Hold'em et en Omaha, cinq cartes composent le board. On parle de « play the board » ou « jouer le tableau » quand votre meilleur jeu est représenté sur le board et que vous ne pouvez pas faire mieux que la combinaison constituée par les 5 cartes communes du milieu. Parfois, vous entendrez un joueur annoncer timidement « board » une fois que vous avez payé sa mise sur la rivière. En général, vous gagnerez le pot. Synonyme : Tableau

Expression issue du jeu live pour signifier qu'on mise tous ses jetons. Envoyer sa boîte : pousser son tapis au milieu. Synonymes : Tapis, All-In, Shove

La plus petite paire possible en utilisant une des cartes du tableau. Sur un flop J-8-6, vous avez 6-5 en main, vous avez donc la « bottom pair ».

Prime sur un joueur en cas d’élimination. Remarque : Initialement, les bountys étaient souvent placés sur la tête de célébrités (VIPs) pour inciter les joueurs à chercher des situations pour les défier. Les tournois Bountys créent des dynamiques très particulières, car parfois, tenter d'éliminer un joueur peut vous faire déjouer, mais c’est aussi souvent le play optimal, vu l’argent promis à la personne qui élimine ce joueur. Le format Bounty Progressif est d'ailleurs très populaire online, avec des Bountys qui grossissent au fur et à mesure des éliminations, et rendent l’élimination d’un joueur de plus en plus excitante au fur et à mesure de l’avancée du tournoi. À voir également: Bounty progressif, Mistery Bounty

Position à la table où on est le dernier joueur à parler sur les trois derniers tours d’enchères. On dit « être au bouton » parce qu’on a un disque sur lequel est inscrit « dealer » devant nous, qui représente la place du donneur et qui tourne après chaque main. Remarque : Le bouton constitue la meilleure position à la table, parce qu’on est en position sur tous les autres joueurs, à savoir qu’on est le dernier joueur à parler et qu’on dispose donc de toutes les informations nécessaires avant de prendre notre décision. À l’écrit, on retrouve certaines fois BU (Button), BTN (Bouton), ou OTB (On The Button)

Littéralement, se vanter, frimer. Quand on remporte un tournoi ou qu'on réalise un beau coup, on peut facilement « brag » ou « placer un petit brag » devant ses copains. En live, les joueurs aiment bien placer des « thin brag » à longueur de journée, expliquant comment ils ont réussi à passer une main quand leur adversaire avait le jeu max ou un gros 3-barrel bluff avec air.

À jeu. Joueur qui n'est ni gagnant ni perdant sur une certaine période ou un certain nombre de mains. En cash-game, un joueur qui a toujours sa cave de départ à la fin de la soirée peut dire qu'il a « breakeven la session ». « Je suis breakeven depuis des mois » signifie qu'un joueur ne perd pas mais ne gagne pas non plus depuis des mois. Remarque : En général, quand on parle d’un joueur breakeven, on se moque de lui, considérant qu’il perd son temps à jouer au poker.

Combinaison composée de 3 cartes de même valeur. On peut d'ailleurs différencier : - « Set », composé de deux cartes de votre main associées à une carte du tableau. - « Trips », composé d'une carte de votre main associée à deux cartes du tableau. Exemple : Sur un flop J-J-4, si vous avez J-T en main, vous avez floppé trips. Sur un flop J-8-4, si vous avez 8-8 en main, vous avez floppé un set.

Carte qui n'améliore aucune des mains des joueurs dans un coup. Voir blank. Vous pouvez dire « J'ai briqué » quand vous étiez sur un gros tirage qui n'est pas rentré.

Carte dont la valeur est comprise entre le Dix et l'As. Par extension, on dit qu'un joueur a des broadways quand il a une combinaison de deux cartes comprises entre le Dix et l'As. Dame-Valet ou Roi-Dix sont donc des broadways.

Se dit d'un joueur qui a tout perdu. (Littéralement, broke = cassé) En général, on l'emploie pour signifier que notre bankroll ne nous permet plus de jouer les tournois qu'on jouait auparavant. « Je suis broke, je dois repartir sur les petites limites. » De manière péjorative, on peut qualifier un joueur de « broke » parce qu'il ne joue pas les mêmes limites que nous. « Lui, c'est un broke, il joue encore les tournois à 1 € ! »

En live, carte face cachée retournée par le croupier avant de distribuer le flop. Par précaution, on « brûle » une carte pour éviter que les joueurs aient vu en avance la première carte qui allait être distribuée. On peut également « brûler les cartes » d'un joueur s'il a commis une erreur ou enfreint les règles. Dans ce cas, les cartes du joueur sont récupérées et placées avec les autres cartes face cachées dans le muck.

En français, bulle. Moment particulier d'un tournoi où il ne reste plus qu'un joueur à éliminer avant que les autres n’entrent dans les premières places payées. Par extension, la période de la bulle peut commencer quand il reste une poignée de joueurs à éliminer. On dit que la bulle a éclaté quand le « bubble-boy » vient d'être éliminé. C'est généralement le moment de plus grande tension sur les tournois, les joueurs essayant d'abord de rentrer dans l'argent pour rembourser leur inscription avant d'espérer mieux. « J'ai bullé la table finale » signifie qu'on a été éliminé aux portes de la table finale. Dans la vie, quand tu vas à l'avant-première du dernier Marvel et que la salle affiche complet juste avant que tu arrives à la caisse, on peut dire que tu as fait la bulle.

On surnomme « bubble-boy » le joueur qui se fait éliminer juste avant les places payées et provoque l'éclatement de la bulle. C’est clairement la pire place que l’on peut faire lors d’un tournoi de poker puisqu’on est le premier joueur à ne pas toucher de l’argent, le dindon de la farce.

Désigne un joueur très agressif qui met une pression constante sur ses adversaires. Un joueur qui ne sait pas forcément s’arrêter et utilise le moindre spot pour mettre en danger ses adversaires. On transforme parfois le nom bully en verbe pour exprimer qu’un « joueur bully la table », c’est particulièrement vrai pendant la période de la bulle où certains joueurs ne peuvent s’empêcher de relancer toutes les mains, profitant de leur stack pour mettre la pression à leurs adversaires et voler facilement les blindes. Remarque : la tendance actuelle des bons joueurs n’est plus vraiment de bully une table, les décisions sont beaucoup plus mesurées, mathématiques … Dans la vie, un Bully, comme dans le film éponyme de Larry Clark, est une personne qui embête constamment les autres, un harceleur de lycée par exemple.

Se dit d’un joueur de cash-game qui observe les tables à la recherche de mauvais joueurs avant de s’asseoir. Il ne joue que très rarement contre les joueurs réguliers et cherche le fish à attraper. Online, certains joueurs ouvrent des tables et ne jouent pas jusqu’à ce qu’un joueur identifié comme mauvais s’y soit assis. Le terme bumhunter peut également être utilisé comme un verbe. « J’ai bumhunté toute la nuit », dirait un joueur régulier qui cherchait des pigeons à déplumer toute la nuit aux tables.

Désigne un joueur éliminé d'un tournoi. Peut s'utiliser comme un verbe, « J'ai bust à la dernière main » ou « J'ai busté à la bulle ». Peut également être employé en mode transitif, pour signifier qu'on a éliminé un joueur : « J'ai busté le meilleur joueur de la table »

Abréviation pour parler d’un combat de blindes, Blind Versus Blind. Un coup disputé en BVB n’implique que les deux joueurs dans les blindes, la petite et la grosse blinde. En général, les joueurs parlent entre eux de BVB, c’est plus simple que d’expliquer à chaque fois que seules les blindes se retrouvent dans le coup dont on parle. « Je suis en BVB quand je reçois deux As, je décide de limp pour trap ».

Désigne une grosse perte d’argent lors d’une partie. Par extension, cela peut décrire une situation où l’on a perdu une grosse somme d’argent. Exemple : Pour beaucoup de joueurs, Vegas, c’est une cagoule tous les ans, parce qu’on enchaîne les tournois et ça coûte vite très cher. On parle également de joueur cagoulé pour décrire un joueur qui joue souvent mal et ne prend pas en compte tous les paramètres qu’il faudrait dans ses choix de parties ou dans ses décisions. Exemple : Jean est un cagoulé des Spin & Go, il pense qu’il décrochera un jour le jackpot mais sans jamais avoir travaillé son jeu pour battre les joueurs réguliers. Dans la vie, on parle parfois de cagoulé pour décrire une personne qui ne va pas très bien et prend souvent des décisions borderline concernant le travail, les relations sociales ou autres.

Joueur qui a tendance à suivre très souvent les mises adverses, qui n'est pas facile à faire folder. On n'a jamais trop envie de bluffer une calling station, par contre, c'est souvent le client idéal pour valoriser grassement ses bonnes mains. On emploie souvent l'abréviation « CS » pour désigner une Calling Station. Exemple : « C'est une vraie CS ce joueur ! » Dans la vie, quelqu'un qui croît tout ce qu'on lui dit peut être qualifié de CS. « Hugo, c'est une CS, tu peux lui faire croire n'importe quoi ! »

Partie de poker dans laquelle les joueurs présents à la table jouent leur propre argent. Ils achètent un certain nombre de jetons, que l’on appelle une cave, pour participer à la partie et peuvent recaver à tout moment, à savoir racheter des jetons. Contrairement aux tournois, on n’est jamais éliminé d’une partie de cash-game, puisqu’on a toujours la possibilité de remettre de l’argent pour continuer. Remarque : la grande différence entre le cash-game et le jeu de tournois est que les blindes n’augmentent pas. Techniquement, vous pouvez toujours jouer avec une centaine de blindes devant vous, il en résulte une manière de jouer bien différente, beaucoup plus axée sur le jeu post-flop que sur le jeu pre-flop. En effet, avec 100 blindes devant vous, il va être très rare de mettre tout l’argent au milieu avant le flop.

Désigne l'ensemble des jetons d'un joueur (son tapis), exclusivement lors d'une partie de cash-game. Quand il perd son tapis et rachète des jetons, on dit qu'il « recave ». Parfois, on utilise le terme "décaver" pour retirer une partie de ses jetons de son tapis, lorsque c'est autorisé comme dans certaines parties de cash-game, dans le but de ne pas jouer avec des tapis trop imposants. « J'ai cavé max » signifie que le joueur a payé le maximum de jetons qu'il pouvait obtenir à cette table pour commencer. Dans la vie, « C'est ma dernière recave » peut se dire quand on paie une tournée mais qu'on sait que ce sera la dernière.

Action qui vous permet de rester dans le coup sans avoir à miser. Vous rendez la parole à vos adversaires en les laissant miser avant vous. Cette action n'est possible que si personne n'a misé pendant ce tour d'enchères. En live, vous pouvez tapoter la table pour indiquer au croupier que vous checkez, en veillant à ce que votre action soit facile à repérer, certains joueurs font des gestes tellement discrets que vous pouvez à peine voir ce qu'ils ont fait pour indiquer qu’ils checkent. Remarque : « Check Dark » ou « Check dans le noir » signifie que vous checkez avant même d'avoir vu les cartes du flop. En général, vous voulez laisser le joueur qui a l'initiative miser sur le reste de la main, du coup, vous checkez peu importe les cartes qui sont révélées. Synonymes : Parole, Faire parole

Checker alors que vous avez l'initiative et que votre adversaire vient de checker avant vous. Vous le voyez checker et c'est à votre tour de jouer. Au lieu de miser, vous faites comme lui, et c'est donc un check-back. Remarque : Souvent, un check-back va donner l'impression que vous n'avez pas touché. Vous ralentissez l'agression et donnez à votre adversaire une opportunité de reprendre l'initiative dans le coup.

Checker avant de relancer. Le « / » indique la séparation des deux actions, d’abord vous checkez et ensuite, si votre adversaire mise, vous relancez. Exemple : Vous êtes de grosse blinde avec une paire de 8 en main. Le flop tombe K-Q-8, vous êtes le premier à devoir parler et décidez de checker. Votre adversaire effectue sa mise de continuation et vous optez pour une relance, fort de votre brelan. Vous venez donc d’effectuer un check/raise. Remarque : Il y a fort longtemps, le check/raise était interdit dans certains endroits où l’on jouait au poker, considéré comme une embuscade. On pensait que si vous checkiez, ce n’était pas fair-play de relancer une fois que votre adversaire avait misé. De nos jours, le check/raise est une arme très utilisée, notamment pour faire grossir les pots lorsqu’on a touché une grosse main.

Checker avant de payer la mise demandée par votre adversaire. Exemple : « Là, j’ai touché deux paires sur le flop, je décide de check/call trois streets ». Remarque : Quand on décide de check/call, on a le plan de payer la mise adverse. Mais bien évidemment, selon ce que décide de faire l’adversaire, on peut décider de changer de plan.

Checker avant de passer sur la mise d’un adversaire. Exemple : « Là, j’ai rien touché au flop, je décide de passer en mode check/fold ». Remarque : Check/Fold revient souvent à avoir le plan d’abandonner le coup.

Checker avant de pousser son tapis sur la mise adverse. Exemple : « Je floppe un tirage couleur max, je décide de check/shove mon tirage pour maximiser ma fold equity. »

Le montant de votre tapis (en jetons) à un instant T du tournoi. Quand vous commencez un tournoi avec 30.000 jetons de départ, votre chipcount est alors de 30.000. Par extension, LE chipcount désigne l'ensemble des montants des jetons des joueurs encore en lice dans le tournoi, classé le plus souvent du plus grand au plus petit ou alors par table. « Au chipcount du Jour 1, je suis dans le top 10 » pourrait dire un joueur en consultant le chipcount sur le coverage du Belgian Poker Challenge de Namur.

Acte de triche d’un joueur qui consiste à donner intentionnellement des jetons à un autre joueur pendant un tournoi, en usant de subterfuges plus ou moins faciles à repérer. C’est formellement interdit dans tous les tournois et les parties de cash-game. Remarque : Vous pourriez vous demander pourquoi des joueurs auraient l’idée de faire ça. Imaginez-vous dans une situation où vous avez un gros tapis et votre meilleur ami se bat pour survivre avec un stack de quelques blindes. Ne vous laissez pas tenter par ce genre de manœuvre, vous risquez très gros si vous vous faites repérer !

Technique de manipulation de jetons pour passer le temps à une table de poker. Certains joueurs sont capables de réaliser des figures artistiques en passant des jetons d’une main à une autre, en mélangeant deux piles de jetons en une, en faisant transiter des jetons de doigt en doigt. Remarque : En général, un joueur doué pour faire des chip-tricks est un habitué du jeu en live. Si vous souhaitez vous faire discret à une table et faire semblant que vous n’avez pas l’habitude de jouer, ne vous amusez pas à sortir vos plus beaux chip-tricks !

Joueur qui dispose du plus gros tapis à un moment donné du tournoi. C'est souvent le joueur qui fait le plus peur à la table, puisque n'importe quel coup disputé contre lui peut nous envoyer vers la sortie et que son « rôle » est souvent de faire régner la loi des jetons à la table. Remarque : À la bulle d’un tournoi, « le chipleader de sa table » a un avantage certain sur les autres joueurs, car il peut mettre la pression sur les tapis qu’il couvre.

Surrelance minimum que l’on peut faire après une relance adverse. On emploie ce terme principalement par rapport à l’action de cliquer rapidement sur le bouton Raise pour les joueurs online, sans avoir au préalable choisi le montant de la relance. Par extension, le click back définit surtout une relance minimale, à l’américaine, à savoir qu’on n’est pas obligé de doubler la précédente relance. C’est une relance qui est autorisée depuis peu dans les tournois francophones, mais qui existait déjà depuis longtemps aux États-Unis et sur les sites online. Exemple : Preflop, Marcelo ouvre à 50 sur les blindes 10/20. Dans certains casinos, la relance minimale est alors de 100 (le double de la dernière mise). Alors que, ce qu’on appelle la relance américaine permet de miser ici la différence entre la première relance et la mise précédente, à savoir qu’ici, un joueur pourrait surrelancer à 80 (au lieu de 100), d’après le calcul suivant : relance autorisée (click back) = 50+(50-20).

Trèfles. Dans les coverages ou les hand histories, on emploie souvent Xc pour désigner une carte à trèfle. Exemple : le Kc signifie le Roi de Trèfle (King of Clubs) Remarque : À l’écrit, on utilise presque toujours l’anglais pour écrire la couleur d’une carte. Ainsi, on écrira Kc et non pas Kt pour indiquer un Roi de trèfle.

Une confrontation entre deux joueurs qui ont tous deux 50% de chances de l'emporter. Si vous souhaitez remporter un tournoi, il vous faudra en gagner quelques-uns, car c'est une situation très courante. Preflop, une confrontation entre une paire et deux cartes supérieures constitue un coin flip (52/48 en général). Dans la vie, beaucoup de gens s'en remettent au hasard, le fameux « lancer de pièces » qu'on connaît tous pour déterminer le premier à faire quelque chose s'apparente au coin flip. Synonymes : Pile ou Face, 50/50, CoinCoin, Lancer de pièces

Forme de triche qui implique deux ou plusieurs joueurs aux dépens d’un autre. À la table, la collusion peut se manifester par des ententes entre joueurs pour ne pas se jouer (softplay), se passer des jetons illégalement (chipdumping) ou mettre en œuvre des subterfuges pour jouer en équipe contre un joueur, en se faisant des signes, en prenant un joueur en sandwich. Remarque : Même si elle est parfois difficile à repérer, la collusion est sévèrement punie à une table de poker et est considérée comme un acte de triche.

Un double tirage. Vous avez pour l’instant une main non-faite mais avec un tirage quinte et un tirage couleur en même temps, qui fait que vous avez beaucoup d’outs pour améliorer votre main. Exemple : Vous avez [9♥️] [8♥️] sur un flop [T♥️] [7♣️] [4♥️], vous avez donc un tirage quinte par les deux bouts ainsi qu’un tirage couleur, et donc ici un combo draw. Ici, vous avez par exemple 56% de chances contre un joueur qui aurait [K♦️] [K♥️] et 15 outs pour améliorer votre main. Remarque : Les combo draws sont très forts et méritent souvent d’être joués agressivement.

Peut se traduire par « engagé ». Quand vous avez beaucoup investi dans un coup et que ce qu’on vous demande est négligeable par rapport à l’argent déjà engagé, vous êtes commit dans le coup. Exemple : Un joueur ouvre à 3.000 UTG, vous sur-relancez à 8.500 au bouton avec As-Valet et la grosse blinde pousse son tapis pour 12.000 jetons. Même si vous estimez être derrière le joueur qui a poussé son tapis, vous êtes littéralement obligé de payer par rapport à la cote d’un pot. Vous avez seulement 3.500 à payer pour un pot qui en fera 27.000, donc vous avez besoin d’avoir 12% de chances de gagner le coup pour que votre call soit rentable. Remarque : Attention, certains joueurs estiment rapidement être commit dans un coup alors qu’ils sont 100% sûrs d’être battus par la main de leur adversaire. Quand vous devez prendre une décision sur la rivière et même si la mise est négligeable, si vous estimez être battus dans 100% des cas, peut-être qu’il vaut mieux préserver son tapis ?

Rencontre inévitable entre deux grosses mains. Exemple : Vous avez floppé un brelan de 4 sur un flop [Q♣️] [4♣️] [3♦️] et votre adversaire a lui floppé un brelan de Dames, vous n’avez aucune solution pour vous sortir de cette main, c’est un cooler. Synonyme : Set-up

Cote de pot qui ne prend pas en compte que le tour de mise actuel, mais également les possibles tours de mises suivants. Ainsi, avec une main à tirage, vous pouvez ne pas avoir la cote directe pour suivre une mise, mais avec la possibilité de toucher votre tirage sur les streets suivantes, votre espérance de gain est si élevée que vous avez ici une bonne cote implicite. Remarque : Le setmining est souvent une arme où la cote implicite est à prendre en compte. En effet, si vous êtes sûr que vous allez déstacker un joueur en possession d’une grosse paire en main, alors vous serez peut-être plus prompts à payer une relance avec une petite paire (même si vous n’avez pas la cote directe), dans l’espoir de toucher un brelan et remporter un gros pot.

Être couvert signifie que votre adversaire a plus de jetons que vous. Si jamais vous allez à tapis contre lui et que vous perdez la confrontation, vous serez éliminé du tournoi. Cependant, si à une table de poker, vous couvrez tous vos adversaires, vous n’avez aucun risque de sortir à l’issue d’un coup à tapis perdu. Remarque : Quand le croupier fait les comptes des jetons engagés par deux joueurs à tapis et qu’il s’aperçoit que le joueur ayant perdu le coup avait moins de jetons que son adversaire, il annonce alors « C’est couvert ! » et le short-stack n’a plus que ses yeux pour pleurer.

Littéralement, « handicapé » ou « infirme ». Qualifie un joueur à qui il ne reste plus beaucoup de jetons. Exemple : « Après ce coup perdu, je me retrouvais complètement crippled et devais prendre des risques pour revenir dans le tournoi ». Dans la vie, se dit parfois d'un joueur qui n'a plus grand chose devant lui.

La position du joueur qui se trouve juste avant le bouton. C'est la deuxième meilleure position possible à une table de poker, puisque seul le bouton parle après nous. Remarque : Cette dénomination vient du fait que le joueur au cut-off est normalement celui qui coupe le paquet avant que le bouton ne distribue les cartes.

Croupier qui s’occupe de distribuer les cartes à la table, mais aussi à veiller au bon déroulement de la partie, au prélèvement du rake (pour les parties de cash-game), à la bonne mise des blindes, à la distribution des jetons, à la lecture des mains des joueurs impliqués dans les coups. Par extension, le terme Dealer évoque également la position du Bouton (représentée par un jeton dealer), puisque le bouton représente le dernier à être servi par le donneur.

Une partie disputée en Dealer’s Choice désigne une partie où les variantes jouées à la table changent au bon vouloir du joueur au bouton. À son tour, et avant la distribution des cartes, il choisit et annonce dans quelle variante va être jouée la prochaine main. Pour plus de facilité, les tournois disputés en Dealer’s Choice conservent une variante pendant une orbite entière, avant qu’un joueur ne puisse déterminer le prochain format de jeu. Remarque : En général, on peut choisir entre une dizaine de variantes dans une partie disputée en Dealer’s Choice. Aux États-Unis, et notamment aux WSOP, il n’est pas rare que les organisateurs proposent une quinzaine de variantes possibles aux joueurs, allant du Limit Hold’em au Badeucy, en passant par le 2-to7 Triple Draw, l’Omaha Hi-Lo, le Razz ou le Badugi.

Cartes qui n’ont pas la même couleur. [A♦️] [8♣️] est une main dépareillée. On peut dire « J’avais As-Huit dépareillé sur cette main. » Synonymes : Offsuit, Off

Carreaux. Dans les coverages ou les hand histories, on emploie souvent Xd pour désigner une carte. Exemple : le Kd signifie le Roi de Carreau (King of Diamonds)

Un donkbet est une mise d’un joueur qui n’avait pas l’initiative dans le coup auparavant. Exemple : Alain ouvre à 400 au bouton sur la grosse blinde de Marcel, qui défend. Sur le flop [T♦️] [8♣️] [2♣️], Marcel parle en premier et propose une mise à 300, qu’on appelle donc un donkbet. La logique aurait voulu que Marcel checke en rendant l’initiative à Alain. Remarque : Si au départ on peut être intimidé par l’idée de donkbet (notamment à cause de l’appellation de cette technique que l’on peut traduire par « mise d’âne »), c’est une arme qu’il faut apprendre à maîtriser et qui peut agrémenter votre arsenal de bon joueur de poker. Dans certaines situations, un donkbet bien placé peut être la meilleure option que vous avez pour remporter un coup.

La door card définit la première carte ouverte d’un joueur dans les jeux de Stud comme le Stud Hi, le Stud8 et le Razz. Par extension, la première carte du flop en Hold’em ou Omaha est également appelé la door card, parce que c’est celle que l’on voit en premier quand le croupier déballe le flop. Exemple : Un joueur raconte le dernier bad beat qu’il a subi lors du Main Event des WASOP : « J’ai les As contre les rois, ça part à tapis preflop et paf, le Roi en door card ».

Une main composée de deux cartes d'une même valeur et de deux cartes d'une autre même valeur. Exemple : Deux Dames et deux sept forment une double paire Dame-sept. En anglais, on dit « Aces Up » pour une double-paire qui contient une paire d'As.

Action de doubler son tapis en tournoi. Quand on devient short-stack dans un tournoi, avec moins de vingt blindes devant soit, c’est souvent ce qu’on cherche pour revenir dans la course, un spot de double-up. Remarque : C’est souvent quand on parle d’une confrontation preflop qui nous a fait doubler que l’on parle de double-up, plus que quand on vient de doubler sur un coup sur la rivière. « Un double-up et je remonte à la moyenne », disait un joueur short-stack sur le dernier side event des Namur’s Classics.

Série de mauvais résultats qui s'étend sur une longue période, principalement dû à la malchance. Peut être associé au bad run, qui correspond à une période de malchance. Vous entendrez parfois des gens se plaindre d’être « en plein downswing depuis des mois. »

Tirage. On dit souvent qu’on est à tirage ou qu’un joueur est sur un draw quand on estime qu’il cherche à améliorer sa main. On retrouve ce terme dans plusieurs expressions qui évoquent différents types de tirage : un combo-draw, un backdoor flush draw, un straight draw... Remarque : Le 5-card Draw est la variante de poker à 5 cartes que l’on jouait il y a longtemps, où l’on pouvait tirer des cartes (draw) pour améliorer sa main.

Être dans une position où vous ne pouvez plus gagner un coup, où les cartes qui restent à distribuer ne peuvent plus vous aider à remporter le coup. Exemple : Vous possédez A4 sur un board AQT2 contre un adversaire qui possède AQ et vous met à tapis. Vous êtes déjà drawing dead sur la turn, votre main ne peut pas s’améliorer suffisamment pour battre la main adverse. Par extension, on dit d’un joueur qu’il est drawing dead quand il n’a que très peu de chances de performer. Un joueur de tournoi qui n’a pas l’habitude de jouer en cash-game sera par exemple drawing dead contre des habitués de la discipline. Dans la vie, vous vous présentez en survêtements devant la plus select des discothèques de Paris, vous êtes drawing dead pour rentrer.

Avantage d'un joueur sur un autre ou sur la moyenne des joueurs d'un domaine. Exemple « J'ai un edge sur toi en Omaha, je joue depuis des années dans cette variante. »

Être en position sur un autre joueur, c’est parler après lui. Idéalement, vous voudriez toujours être en position puisque vous connaissez les actions de l’autre avant de prendre vos décisions, et avez donc un avantage non négligeable. Lorsque l’on n’est pas en position, on dit qu’on est hors position. À l’écrit et même parfois à l’oral, on emploie les abréviations IP pour In Position ou OOP pour Out Of Position, à l’oral, on dit souvent « hors poz » ou « en poz » pour décrire l’action. Remarque : Jouer dans les blindes vous assure d’être hors position dans un coup, ce qui est toujours compliqué à jouer. Idéalement, vous voulez jouer le plus possible en position, c’est aussi pour cela que le Bouton est la meilleure position à une table de poker, parce que, quoi qu’il arrive, vous serez certain d’être en position.

L’EV (Expected Value) est votre espérance de gains sur un coup. En fonction de votre main et de la main adverse, votre EV est la somme que vous devriez gagner si la logique des maths était respectée. Exemple : Vous partez à tapis avec une paire d’As contre une paire de Dames. Vous avez 82% de chances de l’emporter. Si le pot était de 100 € et que vous aviez chacun investi 50 €, votre espérance de gains serait de 82/100*50 - 18/100*50, soit 32 €. On parle d’EV+ pour une situation où votre espérance de gains est positive et d’EV- pour une situation où votre espérance de gains est négative. Si vous savez que vous avez 40% de chances de remporter un coup, c’est une situation EV-. Dans la vie, certaines situations apparaissent EV+ au moment où on les rencontre. Terminer vos études avant de vous lancer dans le poker semble être une décision EV+. Au cas où votre carrière poker ne fonctionne pas comme prévu, vous pourrez retomber sur vos pattes.

Se dit d'un joueur qui ne parvient pas à cacher la force ou la faiblesse de sa main, dont les mises révèlent ce qu'il a en main et rendent la lecture facile pour ses adversaires. « Il était complètement face up sur ce spot » signifie que le joueur était facile à lire. Remarque : Cette expression peut également signifier face visible, on dit qu'un joueur couche ses cartes face up quand il montre son jeu avant de se coucher, souvent pour prouver qu'il est capable de coucher un gros jeu.

Un pot auquel de nombreux joueurs prennent part, notamment quand il n'y a pas eu de relance preflop et que chacun estime avoir la cote pour voir un flop à moindres frais. Remarque : En cercle de jeux, le cash-game à petite limite (1€/2€) est le théâtre de nombreux family pot. De nombreux joueurs suivent, et entraînent les autres joueurs dans le coup. Synonymes : Familiale, Multiway

Terme péjoratif (littéralement poisson) désignant un joueur qu'on estime faible. Les fishs deviennent des cibles pour les joueurs aguerris, les fishs étant ceux sur qui les sharks peuvent faire de l'argent. « On est toujours le fish de quelqu'un » signifie qu'on trouve toujours plus fort que soi. Dans la vie, on dit parfois de quelqu’un que « c'est un vrai fish avec les filles ! » pour dire qu’une personne a du mal à gérer avec les filles. Synonyme : Pigeon

Les trois premières cartes du tableau dans une partie de Hold'em ou de Omaha, retournées par le croupier après un premier tour d'enchères preflop. Terme qui peut être utilisé comme un verbe : flopper une paire. « Flopper un monstre » signifie trouver un gros jeu grâce à l'association entre nos deux cartes privatives et les trois cartes du flop.

Combinaison formée par 5 cartes de la même couleur. On emploie aussi le terme français « couleur ».

Tirage couleur. Situation de jeu où un joueur a besoin d'une seule carte pour compléter sa couleur. Exemple : Vous avez [5♥️] [6♥️] sur un flop [J♥️] [8♥️] [5♣️]. Vous avez donc un flush draw (tirage couleur) puisque n'importe quel cœur sur la turn ou la rivière vous donnera la couleur. Tips : Si vous avez un tirage couleur sur le flop, vous avez 36% de chances qu’il rentre sur les deux prochaines cartes du tableau.

Action de coucher sa main et de rendre ses cartes au croupier. Folder signifie abandonner un coup. « Il n’y a jamais de honte à folder », disait un grand sage à la fin du XXème siècle. Synonyme : Lay Down

La fold equity est la probabilité qu’un joueur se couche après votre mise, le pourcentage de chances que vous avez de parvenir à faire passer votre adversaire. À l’oral, on utilise souvent l’abréviation FE pour parler de la Fold Equity. « Dans ce spot, j’ai tellement de FE que je pars à tapis avec mon tirage » signifie qu’on est conscient d’avoir de bonnes chances de faire passer notre adversaire.

Un freeroll est d’abord un tournoi gratuit, principalement online, qui peut permettre à certains joueurs de gagner des tickets de tournois ou même un peu d’argent pour démarrer une bankroll. On emploie également le terme freeroll dans une situation de jeu où vous avez la même main qu’un adversaire, mais où vous avez des possibilités d’amélioration qu’il n’a pas. Exemple : Vous avez [A♦️] [K♦️] contre [A♣️] [K♣️] sur un flop [A♥️] [4♦️] [8♥️]. Vous avez pour l’instant la même main que votre adversaire mais vous avez un freeroll (ou vous freerollez) puisque vous pouvez très bien obtenir une flush backdoor si les deux prochaines cartes sont des carreaux et ainsi gagner la main au nez et à la barbe de votre opposant.

À l’opposé d’un tournoi avec rebuy ou d’un tournoi re-entry, un tournoi freezeout est un tournoi dans lequel vous êtes éliminé dès que vous avez perdu l’intégralité de vos jetons. Remarque : La mode actuelle est plutôt aux tournois re-entry, pour générer de gros prizepools et proposer des gros gains pour les vainqueurs, mais le Main Event des WSOP résiste et est encore (pour combien d’années ?) le plus prestigieux des tournois freezeout.

Combinaison de cartes formée d’un brelan et d’une paire. Littéralement, maison pleine. En français, on dit plutôt full que full house. Exemple : [J♦️] [J♥️] [J♣️] [3♣️] [3♥️] est un full aux valets par les 3. Remarque : Au cas où deux joueurs auraient un full, c’est le joueur avec le brelan le plus fort qui remporte le coup. Si les deux joueurs ont le même brelan, on regarde ensuite la paire.

De l'anglais « anneau plein », qui signifie que la table est pleine. En général, on parle de « Full Ring » pour une table qui regroupe 9 ou 10 joueurs. Contrairement au short-handed, le full ring convient mieux aux joueurs qui ont la patience d'attendre de bonnes mains pour rentrer dans un coup. En full ring, on va rarement entrer dans un coup dans les positions précoces (UTG, +1..) à moins d'avoir une très grosse main. On écrit souvent “FR” pour Full Ring, comme “SH” pour Short Handed.

Parier. Désigne le fait de partir à tapis dans un contexte où on n’est pas très sûr de ce qu'on fait. On s'en remet plus à la chance qu’à une analyse approfondie de la situation. En général, on est face à une décision compliquée et plutôt que de réfléchir à quelle est la meilleure option, un joueur va décider de « gamble ». Par extension, un gambleur va désigner un joueur qui aime prendre des risques. « Lui, dès qu'il a un billet sur lui, il joue au tiercé, c'est un vrai gambleur ! »

Abréviation pour Good Game. Bonne partie. C'est souvent le message bref que les joueurs de poker online écrivent sur le chat après avoir éliminé un joueur, que ce soit ironique ou non. On voit également souvent des « GG WP » fleurir sur les tables online, ce qui signifie « Good Game, Well Play ».

Contraire de bad run. Moment où tout se passe bien pour un joueur, où il rentre ses tirages, gagne ses coin flips. Une période de réussite, que ce soit sur le temps d'un tournoi ou sur une période de vie. De la même manière que pour le bad run, on peut l'utiliser sous la forme d'un verbe. « Les As, les Rois, les Dames, qu'est-ce que je run good sur ce tournoi ! » Synonymes : Upswing, Rush, Heater

Jouer de manière méthodique à une limite que l’on maîtrise ou sur un tournoi dans nos buy-ins habituels. Par extension, grinder signifie faire grossir progressivement son tapis de manière naturelle, sans coup d'éclat. Un joueur va souvent préférer raconter qu'il « a grind » son tapis plutôt que d'avouer qu'il vient de gagner deux coin flips successifs. C'est une manière de signifier que c'est son expérience qui a payé plutôt que la chance afin d'augmenter progressivement la taille de son tapis. Dans la vie, on parle souvent d'un mec qui « grinde » une fille quand il la drague depuis longtemps.

La plus grosse mise posée à l’aveugle par un joueur avant la distribution des cartes. Elle est généralement de deux fois la petite blinde. On dit notamment « Défendre sa grosse blinde » quand on paye une relance preflop depuis cette position, considérant que si quelqu'un relance, c'est pour nous « voler notre grosse blinde » et pas parce qu'il a un bon jeu. Remarque : C'est souvent la position dans laquelle on perd le plus d'argent. En effet, vu qu'on a déjà mis de l'argent dans le pot, on est souvent tenté de voir un flop alors qu'on a des mauvaises cartes, juste parce qu’on estime avoir la cote. Abréviation : BB

Tirage de quinte ventral Il nous faut une carte précise pour compléter notre tirage quinte et on a donc en général 4 outs pour y arriver, soit 16% de chances turn et rivière. « Avec [9♦️] [8♣️] sur un flop [6♦️] [5♣️] [2♦️], j’ai une gutshot, n’importe quel 7 me donnerait une quinte ». Remarque : Certains joueurs de live parlent parfois de « Gunshot » pour parler de « Gutshot ». Synonyme : Bellybuster, Gutshot Straight-Draw

Littéralement l'histoire d'une main. À la base, c'est surtout online que les joueurs accèdent aux hand histories des coups qu'ils ont joués pendant un tournoi ou une partie de cash-game. Dans un fichier texte, on retrouve toutes les informations de ce qu’il s'est passé dans un coup, les cartes, les mises, les montants des tapis ... Les hand histories peuvent également être compilées dans un tracker pour en extraire des statistiques et analyser son jeu. En live, on parle aussi de hand history, souvent raccourcie en HH, quand on raconte une main à quelqu'un. « Faut que je te raconte cette HH, j'ai deux rois, je me fais 3-bet … ». Abréviation : HH

La plus basse des combinaisons du poker, à savoir qu'on n'a même pas une paire. On associe souvent au mot hauteur la carte la plus haute de notre jeu. On dit par exemple, « j'ai hauteur As » quand on a un As dans sa main et aucune paire. Par extension, on parle également de « flop hauteur Roi » ou de « board hauteur Roi » pour désigner un flop ou un board dont la carte la plus haute est un Roi.

Partie de poker opposant seulement deux joueurs. En cash-game online, certaines tables permettent ce format. Il existe également des Sit and Go Heads-up ou des tournois disputés en heads-up successifs, à la manière d'un tournoi de tennis. Sur un tournoi multi-tables, on parle de heads-up quand il ne reste plus que deux concurrents en lice. Remarque : Quand on raconte un coup, il arrive souvent aussi qu'on parle de heads-up quand il ne reste plus que deux joueurs dans le récit. « On est trois au flop, je mise, la grosse blinde folde. On se retrouve HU ! » Dans la vie, quand on se retrouve la première fois en HU avec une fille, on ne sait pas comment s’y prendre ! Synonymes : HU, Tête à tête

Cœurs. Dans les coverages ou les hand histories, on emploie souvent Xh pour désigner une carte. Exemple : le Kh signifie le Roi de Cœur (King of Hearts)

Action de coucher sa main alors qu'on est en possession d'un très bon jeu. Généralement, c'est plus sur la rivière qu'on considère un gros fold comme un hero fold. Folder deux rois preflop contre un joueur que vous estimez obligatoirement muni de deux As peut être considéré comme un très joli hero fold. Remarque : C'est toujours à l'appréciation des joueurs, certains diront qu'ils ont fait un hero fold quand ils ont foldé une top paire, d'autres quand ils ont passé le deuxième jeu max.

Position occupée par le joueur situé à droite du cut-off, deux crans à droite du bouton. En full ring, on considère que le Hi-Jack (HJ) est une position tardive à partir de laquelle on peut ouvrir son jeu. Abréviation : HJ

Variante dans lequel le pot final est partagé entre la main la plus forte (High) et la main la plus faible (Low). La variante la plus connue est le Omaha Hi-Lo ou les pots sont très souvent partagés. Pour le Low, en général, il faut qu'une main basse contienne cinq cartes en-dessous du 8 pour être qualifiée, la main A,2,3,4,5 étant le meilleur Low possible. Aussi écrit : Hi-Lo

Tournoi dont le prix d'inscription est très élevé, en général plus élevé que le Main Event d'une série de tournois. Sur un EPT, le Main Event est à 5.300 € l'inscription, le High-Roller à 10.600 €. Sur les gros circuits internationaux, on parle également de Super High-Roller avec des montants d'inscription allant de 25.000 € à 100.000 €. En général, ce sont les tournois les plus relevés des festivals, car moins de joueurs se sont qualifiés et c'est souvent le rendez-vous des sharks à la bankroll bien fournie.

Littéralement hautes limites. On parle surtout de high stakes en cash-game, à partir de blindes à 50€/100€ en général. Remarque : Une émission de télévision s'appelait d'ailleurs High Stakes Poker, on pouvait y regarder des joueurs connus jouer sur des blindes à 400 $/800 $ avec des pots dépassant parfois allègrement les centaines de milliers de dollars.

Action de gagner un gros coup et de quitter la table juste après. C'est surtout possible en cash-game puisqu'on peut quitter la table à tout moment mais c'est une pratique que beaucoup de joueurs réprouvent. En général, on conseille de rester à la table pendant quelques mains après avoir empoché un gros pot, comme pour donner l'opportunité à la personne qui a perdu contre vous de se refaire. On parle parfois de Hit and run pour un joueur qui a gagné un gros tournoi et qu'on n'a plus vu par la suite. « Il a hit and run le circuit ! » Dans la vie, un joueur qui gagne des millions sur un tirage au Loto et ne rejoue plus après a littéralement hit and run la Française des jeux. Et c’est plutôt bien joué !

Les cartes privatives d'un joueur, qu'il est le seul à connaître. Remarque : On parlait de Hole Caméra pour décrire une caméra qui avait été inventée pour filmer les cartes privatives des joueurs dans une émission télévisée sur le poker.

Heads-Up Display Logiciel d'aide à la prise de décision combiné à un tracker pour avoir des informations en temps réel sur ce qui s'est passé à votre table (online). En général, cela vous informe sur le pourcentage de coups joués sans être dans les blindes, le pourcentage de coups dans lequel un joueur est rentré en relançant ou le facteur d'agressivité. Vous pouvez paramétrer votre HUD pour avoir de nombreuses informations, comme le pourcentage de 3-bet, de 4-bet, de 2-barrel...

Independent Chip Model L’ICM est un modèle mathématique qui a été élaboré pour donner une valeur précise à vos jetons à un moment précis du tournoi, en fonction de la structure de paiement du tournoi, et de la taille des stacks des différents joueurs encore en course dans le tournoi. C’est un système assez complexe de calcul qui permet souvent aux joueurs de trouver un arrangement quand les paliers sont trop importants en fin de tournoi. C’est ainsi qu’on parle souvent de deal à l’ICM, conclu en changeant le prizepool pour correspondre au mieux au stack des joueurs à ce moment précis du tournoi. Par extension, l’ICM est à prendre en compte par les joueurs quand on se rapproche des gros gains sur un tournoi. On parle par exemple de « Suicide ICM » quand un joueur prend un risque démesuré alors qu’il avait un stack moyen et qu’il est finalement éliminé avant un joueur qui avait un tout petit tapis, estimant qu’il a gâché de l’argent en jouant ainsi.

Dans le noir. Jouer sans regarder ses cartes privatives, ou sans regarder le board. En live, de nombreux joueurs de la vieille école aiment bien « checker in the dark » avant que le flop ne soit révélé.

Mélange des mots isolation et raise, pour exprimer l'action d'isoler un joueur en relançant dans le but de se retrouver en tête-à-tête contre lui, poussant ainsi les autres joueurs en dehors du coup. En général, c'est souvent une action que l'on va faire contre un joueur faible qui tentait de voir un flop en limpant, dans le but d'augmenter les enchères pour faire fuir les autres joueurs et ne pas donner lieu à un family pot. Les joueurs online ont tendance à dire « Iso » plutôt que « Iso-raise » quand ils racontent une main.

In The Money Un joueur ITM est un joueur qui est rentré dans les places payées d’un tournoi. Après l’éclatement de la bulle, tous les joueurs sont in the money, donc ITM. Remarque : On parle parfois d’un pourcentage d’ITM pour un joueur. Par convention, un bon joueur tourne autour de 15-20% d’ITM, c’est-à-dire qu’il rentre à peu près une fois sur 6 dans l’argent.

Définit une carte qui accompagne une combinaison de 5 cartes, et qui peut servir en cas d’égalité entre les joueurs pour les départager. Si deux joueurs ont chacun deux paires de même valeur, c’est la 5e carte de leur combinaison qui va par exemple servir à briser l’égalité, et sera appelée le kicker. Remarque : Sur le flop [A♣️] [T♣️] [4♦️], si on possède [A♦️] [K♣️], le Roi est notre kicker et l’on possède le meilleur kicker possible, on dit alors qu’on a Top Pair Top Kicker. Si notre main finale ne comporte qu’une paire, comme notre adversaire, notre meilleure carte derrière la paire sera donc notre Roi, notre kicker.

Un tournoi Knockout est un tournoi où chaque fois que vous éliminez un joueur, vous récupérez une prime qui va directement dans votre cagnotte. Depuis plusieurs années, le format à la mode online est le format Progressive Knockout, où à chaque fois que vous éliminez un adversaire, vous empochez automatiquement la moitié de la valeur de son bounty et vous faites également augmenter du même montant la prime qui est placée sur vous. Ainsi, les primes que vous convoitez en tentant d’éliminer les joueurs grossissent au fur et à mesure du tournoi et provoquent de plus en plus d’action.

Abréviation pour Large (L) Agressif (AG). Désigne un joueur qui joue beaucoup de mains (joueur large) et les joue de manière agressive. Remarque : On parle de joueur TAG pour définir un joueur Tight (T) Agressif (AG).

Se dit d’un joueur qui joue beaucoup de mains et qui n’a pas de problème avec l’idée de jouer des mains marginales tant qu’il peut voir un nombre conséquent de flop. Remarque : On dit souvent des joueurs larges qu’ils sont difficiles à jouer, mais qu’on peut gagner des gros pots contre eux, parce qu’ils ont tendance à surjouer des mains, à tenter de nombreux tirages et à payer beaucoup trop quand ils sont battus.

Pari d’argent entre plusieurs joueurs sur celui d’entre eux qui ira le plus loin dans le tournoi. Chaque participant donne une certaine somme pour participer, et en général, le last man standing, autrement dit le dernier joueur à être éliminé, empoche la totalité des participations des autres joueurs.

Action de coucher sa main, mais en plus classe. On parle souvent de lay down quand on fait un gros fold. « Il a fait un gros lay down avec brelan contre quinte max », pourra-t-on entendre dans les couloirs du Hilton quand vous aurez passé votre brelan de 5 sur l’EPT Prague 2029. Synonyme : Fold

Reprendre l’initiative sur un tour d’enchères alors que l’on n’était pas le dernier agresseur. Exemple : Un joueur ouvre au bouton et la grosse blinde décide de défendre. Sur le flop, la grosse blinde mise avant que son adversaire ne fasse son continuation bet, on dit qu’elle leade.

Lacune identifiée dans le jeu d’un joueur, faiblesse technique sur laquelle on peut travailler pour améliorer son jeu. « J’ai repéré un leak dans ton jeu », pourrait vous dire un coach de poker après vous avoir regardé pendant votre session online, histoire de vous inciter à lui filer un petit billet pour quelques sessions de coaching.

Définit une action que l’on réalise avec une main « légère » (light = léger), autrement dit, avec une main faible. Exemple : Si vous placez un 3-bet avec Q-4 dépareillé, on peut dire que vous venez d’effectuer un 3-bet light. De la même façon, on peut parler d’un call light quand vous payez avec une troisième paire sur un board dangereux Remarque : Quand on parle de 3-bet light, on parle d’une forme de bluff. On ne 3-bet pas avec une main faible pour value, mais pour représenter une main plus forte que celle qu’on a.

Action de suivre la grosse blinde sans relancer preflop. Longtemps, on a pensé que limper, c'était mal, avant que certains joueurs ne prouvent que cela pouvait être une technique viable et intéressante à avoir dans son arsenal. On peut également parler d'open-limp qui est l'action d'être le premier à ouvrir en limpant, ou d'overlimp, qui est l'action de limper après qu'un joueur ait déjà limpé. Remarque : Autrefois, voir un joueur limper signifiait souvent qu'il s'agissait d'un joueur faible. Ce n'est plus le cas actuellement, puisque de très bons joueurs utilisent cette technique.

Mix des termes Live et Retard. Terme péjoratif employé principalement par de jeunes joueurs issus du jeu online (que l’on appelle aussi parfois des « linetards »), pour qualifier les joueurs de la vieille école qu’ils considèrent comme faibles et exploitables. Les livetards ont le profil de joueurs qui n’ont pas évolué d’un pouce, ne s’adaptent pas aux nouvelles manières de concevoir le jeu, et restent campés sur leurs positions.

Position occupée par le joueur situé à droite du Hi-Jack, soit trois crans à droite du bouton. En 6-Max, le Lo-Jack (LJ) est le premier joueur à parler après le flop, on peut dire que Lo-Jack = UTG en short-handed.

Définit un joueur large qui rentre dans beaucoup de coups, joue des mains marginales et ne craint pas de payer cher ses tirages. Plutôt que de parler d’un joueur large agressif, on emploie souvent le terme loose-aggro. Remarque : Longtemps, le prototype du joueur loose-aggro était un certain Gus Hansen, connu pour rentrer dans beaucoup de coups preflop avec des mains marginales et jouer très agressivement ses tirages.

Définit un joueur très chanceux à la table ou dans la vie. « C’est une vraie luckbox ce type, il n’a pas perdu un coin flip depuis 1978 ! ».

La main d’un joueur au Hold’em est constituée de ses deux cartes privatives. À ne pas confondre avec la combinaison qu’il peut faire en associant sa main aux cartes communautaires du tableau. On appelle également une main un coup entier disputé à la table. À partir du moment où le croupier distribue les cartes, il lance une nouvelle main à la table. Quand les joueurs se racontent les coups, ils disent souvent « J’ai une main à te raconter », dans ce cas, il s’agit du coup entier qu’ils souhaitent raconter, pas seulement de leurs deux cartes privatives. Remarque : En anglais, Main se dit « Hand » et on entend souvent un joueur dire « Nice Hand » à un autre après un coup qu’il a perdu, pour le féliciter, que ce soit ironique ou non.

Événement principal d'une série de tournois. En général, c'est le tournoi le plus réputé d'une série de tournois, le plus attendu et qui se déroule souvent vers la fin du festival. Ce n'est pas forcément le plus cher en droits d'inscription, mais souvent celui avec la plus grande affluence et celui auquel s'intéressent le plus les médias. Le Main Event des World Series Of Poker (WSOP) est le plus prestigieux des tournois et on l’appelle le championnat du monde du poker, alors que de nombreux tournois avec des buy-ins plus élevés ont lieu tous les étés à Las Vegas.

Le terme Max définit la meilleure combinaison que vous pouvez faire avec votre main sur un tableau donné. Exemple : Sur le tableau [K♣️] [J♦️] [8♦️] [4♣️] [T♣️], vous avez le brelan max avec [K♦️] [K♥️], ce qui ne signifie pas forcément que vous avez le jeu max. Vous pourriez également avoir la quinte max si vous aviez par exemple [A♦️] [Q♣️] en main. Mais ce ne se serait pas encore le jeu max puisque sur cet exemple, il vous faudrait une flush max pour être sûr de gagner le coup. De la même manière, un tirage couleur max signifierait que si vous touchez votre couleur, ce sera la meilleure couleur possible sur ce tableau. Remarque : On emploie également le terme « Max » pour définir le nombre de joueurs maximum qui peuvent s’asseoir à une table. Ainsi, le format 6-Max accueille 6 joueurs à table.

Le Metagame est tout ce qui est extérieur au jeu en lui-même, mais peut vous apporter des informations essentielles pour prendre vos décisions. Par exemple, vous n’avez jamais perdu un coup contre un joueur, vous avez repéré un tell chez lui, tout cela peut faire partie du metagame, de même que les nouvelles techniques à la mode, l’image que vous donnez à la table… Comprendre le metagame, c’est avoir un coup d’avance sur les autres, à une époque où le savoir théorique est largement connu de tous les meilleurs joueurs du circuit.

Cliquer sur le mauvais bouton, à cause d'un manque d'attention. Vous vouliez cliquer sur Call et votre souris a cliqué sur Fold alors que vous aviez le jeu max. Par extension, s'applique également au poker live, quand vous vous trompez dans une relance à cause d'une mauvaise manip ou d'un comptage approximatif de vos jetons. « En fin de session, j'ai missclick/fold avec les nuts pour le pot du chiplead ! » est une phrase que vous n’avez pas vraiment envie de dire un lendemain de session compliquée.

Action inattendue dans une situation où vous n’auriez pas fait cela habituellement. On dit notamment « faire un move » quand, au lieu de folder, ce qui nous paraissait la meilleure option, on se lance dans une relance en plein bluff. Quand on a joué tight et qu’on s’est construit une belle image, il n’est pas rare qu’on puisse plus facilement tenter des moves sans éveiller les soupçons. Exemple : On aurait normalement foldé notre Dame-Huit dans les blindes, mais on décide finalement de 3-bet light en utilisant notre image pour faire un move.

Se dit d'une position moyenne à la table, entre les positions précoces (early) comme UTG et UTG+1 et les positions tardives (late) comme HJ, CO et BU. De la même manière que UTG (avec UTG+1 et UTG+2), on utilise souvent MP, MP+1 et MP+2 pour les trois places intermédiaires en Full Ring, même si on préfère parfois utiliser le terme Lo-Jack pour MP+2. À l’oral, on pourrait entendre « Je call une relance en MP pour pousser les joueurs en late à squeeze ! »

Tournoi Multi-Tables (abréviation pour Multi-Table Tournament). En opposition aux Sit and Gos, qui sont généralement des tournois se déroulant sur une seule table, le MTT désigne un tournoi à plusieurs tables, dans lequel le field se réduit progressivement pour aboutir à un seul vainqueur, et où les joueurs sont redispatchés sur les tables au fur et à mesure de l’avancée du tournoi. « Ce soir, je fais une session MTT » sous-entend qu'un joueur online va disputer quelques tournois multi-tables au cours de la soirée.

Rendre sa main au croupier quand on sait qu'on a perdu et qu'on ne veut pas dévoiler d'informations supplémentaires en montrant ses cartes. Par extension, l'endroit où sont récupérées les cartes foldées des joueurs est nommé « le muck ». Au lieu de « mucker », on peut également dire « jeter ses cartes dans le muck ».

Se dit d'un coup où un certain nombre de joueurs sont impliqués, en général plus de 2. On parle par exemple de 3-way pour un pot à 3 joueurs, de 4-way pour 4 joueurs … Synonyme : Family Pot

Payer une relance en position, en espérant qu'un joueur derrière nous squeeze, pour pouvoir le sur-relancer quand la parole nous revient. Remarque : C’est une technique assez avancée qui montre en général beaucoup de force et est rarement faite en bluff complet.

Terme péjoratif pour désigner un joueur très serré. Il joue des mains très fortes preflop et va rarement prendre des risques. En général, quand un joueur que vous avez identifié comme nit vous relance, si vous n'avez pas un gros jeu, fuyez ! On emploie ég alement le terme Nitty (« Un coup un peu nitty ») Dans la vie, Nit signifie souvent « radin », qui ne lâche pas ses sous facilement. Un « nit » va rarement accepter de prendre part à une credit card roulette, par exemple.

Période pendant laquelle les blindes et antes n'augmentent pas. Sur un tournoi multi-tables, on va par exemple parler de niveaux de 30 minutes, ce qui laisse sous-entendre que toutes les 30 minutes, les blindes augmentent. En général, plus les niveaux durent longtemps, plus la structure est bonne, parce que les joueurs ont le temps de jouer avant d'être rattrapés par l'augmentation des blindes. Synonyme : Round

Initiales pour No Limit Hold'em. Le Hold'em sans limite de pot est toujours la variante la plus populaire du poker, les plus grands tournois internationaux sont disputés en No Limit Hold’em.

On pourrait traduire No brainer par « Pas de doute ». Décision qui n'implique aucune réflexion, pas besoin de brancher son cerveau pour chercher une réponse, tant ce vous avez à faire semble évident. Par exemple, payer avec deux rois preflop, c'est souvent un no brainer !

Format de mise où un joueur peut miser à tout moment l'intégralité de ses jetons quand c'est à son tour de parler. C’est le format star du poker, tant il provoque de l'action. À tout moment, un joueur peut vous mettre la pression en misant l'intégralité de ses jetons. À moins d'avoir le jeu max, vous aurez toujours la peur de tout perdre sur ce coup. Abréviation : NL

En cash-game, les nosebleed sont des limites tellement hautes que chaque pot perdu pourrait vous faire saigner du nez, d’où ce terme de « saignement de nez ». Désigne des limites si chères que très peu de joueurs peuvent y accéder et s’y installer. En général, on parle de nosebleed à partir des blindes 500 $/1000 $.

Couleur Max. La meilleure couleur possible. Aussi employé : Nut flush draw : un tirage vers la meilleure couleur possible. Exemple : Si vous avez A-4 de trèfle sur un flop K-T-3 avec 2 trèfles, vous avez nut flush draw, ou tirage couleur max. Si un trèfle tombe, vous aurez la couleur la plus forte possible.

« Avoir les nuts » signifie posséder le meilleur jeu possible. On peut utiliser également utiliser le mot en tant que verbe. « J'étais nutsé sur la turn » signifie qu'on avait le jeu max au moment du tournant. Littéralement, nuts = noisettes, certains joueurs de live ou certains joueurs canadiens emploient parfois ce terme de manière assez amusante. Exemple : Vous avez J-T sur un flop J-J-T, vous avez le full max et également les nuts au moment du flop. Certes, un joueur qui aurait deux valets en main vous battrait, mais comme vous avez déjà un des deux valets restants dans le paquet, c'est impossible.

Raccourci pour Obviously, traduit en français par « évidemment ». Exprime souvent le dégoût de voir tomber la pire carte du paquet au pire moment pour vous. C'est un des mots les plus écrits par les joueurs online dans les fenêtres de discussion. Quand ils subissent un bad beat, ils écrivent souvent Obv, comme pour se plaindre que ça leur arrive trop souvent et surtout que ça n’arrive qu’à eux. En général, plus les niveaux durent longtemps, plus la structure est bonne, parce que les joueurs ont le temps avant d'être rattrapés par l'augmentation des blindes.

Cartes qui n'ont pas la même couleur. Si vous avez [9♥️] [7♣️], vous avez 9-7 offsuit, ou 9-7 dépareillé Ne faites pas l'erreur de dire que le flop était offsuit s'il contient trois couleurs différentes, on parlera alors plutôt de flop « rainbow » ou « arc-en-ciel » ! Quand vous raconterez une main à un couvreur sur votre prochain tournoi, n'hésitez pas à utiliser « Off » plutôt que « Offsuit », comme dans l’exemple suivant : « J'avais Valet-Dix off au bouton, j'ai décidé d'open à 2x ». Synonyme : Off, Dépareillé

Par opposition au Live, désigne le poker sur Internet. On parle par exemple de joueurs online pour décrire les joueurs issus de la génération internet. De manière péjorative, on surnomme parfois les joueurs online les « linetards » de la même manière que les joueurs de live sont parfois appelés les « livetards » (contraction de joueur de live et de retard)

Preflop, action d'entrer dans le coup dans un pot non ouvert en se contentant de suivre la grosse blinde, être donc le premier joueur à limper. En position UTG, un joueur qui décide de limper fera toujours un open limp. Par contre, si on décide de limper après un autre joueur, on dit qu'on « overlimpe ».

Preflop, action d'entrer dans le coup dans un pot non ouvert en relançant, être donc le premier joueur à relancer preflop. Le joueur UTG a trois options quand vient son tour : Open Fold, Open Limp ou Open Raise.

Désigne un tour de table entier. En 9-max, 9 mains. En 6-max, 6 mains. Certains joueurs peuvent parfois prendre des pénalités que l'on compte en nombre de mains ou en orbite. « Il a pris une orbite de pénalité ! ».

Désigne une carte qui pourrait aider un joueur à améliorer sa main. Exemple : Un joueur détient [A♥️] [4♥️] sur un flop [T♥️] [8♥️] [3♣️] contre un joueur qui possède [A♣️] [T♥️]. Tous les cœurs sont des « Outs » pour sa main puisqu'ils lui apporteraient une couleur qui battrait son opposant, il a donc 9 outs ([Kh,] [Q♥️], [J♥️], [9♥️], [7♥️], [6♥️], [5♥️], [3♥️], [2♥️]).

Hors Position ou hors de position. Joueur qui n'est pas le dernier à parler dans un coup. Par convention, on se définit souvent par rapport à un autre joueur. « J'étais hors position contre lui » signifie que ce joueur parle après moi. On préfère toujours être en position (IP) que hors de position (OOP) parce qu'on a plus d'informations avant de prendre notre décision en parlant en dernier.

Gagner un coup alors qu'on n’était pas favori quand l'argent est parti au milieu. Exemple : Si on part à tapis avec une paire de Valets contre une paire de Dames et qu'on touche un Valet pour gagner le coup, on dit qu'on a outdraw son adversaire. Remarque : Comme c'est souvent le joueur qui perd qui se plaint, on dit souvent « se faire outdraw » ou « se faire suckout » quand on a perdu un coup dans lequel on était favori. Synonyme : Suckout

Jouer mieux qu'un adversaire et gagner plus que ce qu'on aurait dû gagner en théorie. Exemple : En cash-game, un joueur habitué aux hautes limites de jeu va souvent « outplay » un joueur qui vient tenter un shot sur cette limite, parce qu'il a plus l'habitude de jouer sur ces montants de blindes. « Il s’est fait outplay toute la journée » signifie que des joueurs ont pris l'ascendant sur le joueur en question et ont profité de son inexpérience pour gagner des coups qu'ils n'auraient peut-être pas dû gagner.

Miser plus que la taille du pot. On peut l'employer comme un verbe (« Il a overbet 80 € dans un pot de 50 € ») ou comme un nom (« Il a placé un énorme overbet à 3 fois le pot ») Remarque : Autrefois l’apanage des joueurs récréatifs qui surévaluaient leur main, cette technique fait désormais partie de l'arsenal des très bons joueurs et est souvent très difficile à contrer. On a rarement envie de payer une mise à 100 € si le pot est de 30 € !

Suivre une mise alors qu'un joueur a déjà suivi avant vous. Exemple : Robert mise 100 jetons, Cynthia suit (call). Si Robert décide de suivre à son tour, on dit qu'il « overcall ». (En général, on peut également dire qu'il call tout simplement mais on aime bien être précis)

Carte au-dessus du tableau. Exemple : Sur un flop J-6-7, un joueur en possession de Roi-Dame a deux overcards en main. Remarque : les overcards ont un côté rassurant quand on prend une décision, puisque si une de nos overcards est révélée sur la turn ou la rivière, on peut passer devant le jeu de son adversaire. C'est une possibilité d'amélioration potentielle.

Somme que doit payer l'organisateur quand le prizepool garanti n'est pas atteint dans un tournoi. Exemple : Sur un tournoi à 10.000 € l'inscription qui garantit 1.000.000 € de prizepool, si seulement 75 joueurs participent, on dit qu'il y a un "overlay" de 250.000 €, que les organisateurs vont devoir mettre de leur poche. Remarque : En général, les joueurs courent après les tournois avec overlay, puisqu'il y a plus d'argent à gagner et moins de joueurs à battre.

Une paire supérieure à la plus haute carte visible du tableau. Exemple : Vous avez une paire de Rois en main sur un flop Q-7-2, vous avez donc une overpaire. Remarque : Souvent, vous allez être dans une position idéale avec une overpaire, car un joueur avec la meilleure paire du tableau sera confiant et ne soupçonnera pas que vous puissiez avoir une meilleure main que lui.

Prix gagné en général pendant un tournoi satellite, qui comprend le prix d'inscription à un plus gros tournoi, le voyage, le séjour et parfois de l'argent de poche. Remarque : online, de nombreux opérateurs organisent des tournois satellites garantissant un certain nombre de packages pour un événement live prestigieux, généralement organisés par leur marque.

Combinaison formée de deux cartes de la même valeur. Exemple : Si vous avez As-Valet en main et que le flop affiche J-5-4, vous avez une paire de Valets. Remarque : Si vous avez une paire dans vos deux cartes privatives, on dit que vous avez une « pocket pair ».

Action de ne pas miser tout en restant dans le coup. Si personne n'a encore misé avant que la parole ne lui revienne pendant un tour d'enchères, un joueur peut décider de faire parole. En général, le joueur fait comprendre au croupier qu'il fait parole en tapotant la table ou en trouvant sa manière à lui de lui indiquer son action. Synonyme : Check Remarque : « Check » est beaucoup plus souvent employé dans le langage oral du joueur de poker, « faire parole » étant relativement peu employé.

Voir Blindes

Abréviation pour Pre Flop Raise Le pourcentage de mains qu'un joueur a relancé preflop. Le PFR est principalement utilisé dans les trackers online, et plus particulièrement dans les HUD, pour déterminer le profil d'un joueur et connaître la fréquence à laquelle un joueur agresse preflop. Plus son PFR sera élevé, plus le joueur sera considéré comme large. Remarque : Un joueur considéré comme très serré (nit) aura souvent un PFR < 10%

Deux cartes de même valeur dans nos cartes privatives. Exemple : Vous avez deux Dames en main, vous avez une pocket pair. Remarque : Dans le langage parlé, on utilise souvent l'expression « Pocket Xs » pour décrire une pocket pair. « J'avais pocket jacks » signifie qu'on avait deux valets dans notre main.

Tête impassible d'un joueur sur lequel on peut difficilement lire quoi que ce soit, ni la force de sa main, ni la tension qui peut l'envahir au moment d'un coup. On dit en général d'un joueur qu'il a « une bonne poker face » s'il ne laisse transparaître aucune émotion à une table de poker. Dans la vie, on utilise souvent cette expression « poker face » pour décrire quelqu'un d'impassible, qui ne montre rien sur son visage alors que beaucoup réagiraient autrement à sa place.

La position définit votre placement à la table, vous pouvez être premier de parole (UTG), milieu de parole (MP), dernier de parole (Bouton) ou dans les blindes (SB, BB). Par extension, la position définit le meilleur placement possible par rapport aux autres joueurs. Avoir la position signifie être assis à la gauche d'un joueur et donc parler après lui. Etre hors position signifie ne pas parler en dernière position. Remarque : C'est un concept très important du poker, certains joueurs vont jusqu'à dire qu'ils ne veulent jouer que des coups en position.

Qui intervient après que le flop ait été dévoilé. On parle de jeu postflop, en opposition au jeu preflop, pour décrire l'action qui se produit en Hold'em au flop, à la turn et à la rivière. Remarque : les joueurs de cash-game ont l'habitude de critiquer les joueurs de tournois qui jouent principalement pre-flop, alors qu'eux jouent surtout postflop du fait du nombre de blindes qu’ils ont devant eux à chaque coup.

Désigne l'ensemble des mises des joueurs à un moment précis du coup. Tout ce qui a été misé se retrouve au milieu du tapis et c'est pour cette somme que se battent les joueurs encore en lice dans un coup. Remarque : On parle souvent de mises en faisant référence à la taille du pot. On va par exemple miser 1/3 du pot, la moitié du pot, 2,5 fois le pot...

L'action de volontairement ralentir l'action pour que le pot ne grossisse pas trop. Un joueur qui estime avoir un meilleur jeu que son adversaire va choisir de checker plutôt que de miser pour contrôler la taille du pot. Remarque : Sur la même notion, on parle également de Pot Management

Format de mise où le maximum que l'on peut miser est équivalent à la taille du pot, à la différence du No Limit où l'on peut miser tous ses jetons à tout moment. On retrouve beaucoup ce format en Omaha avec notamment le PLO (Pot-Limit Omaha), même si on peut également trouver quelques tournois de Pot Limit Hold'em. Remarque : Plutôt que de s'embarrasser à calculer, les joueurs de PLO aiment beaucoup miser en annonçant « Pot ». C'est alors au croupier de compter le pot pour déterminer le montant de la mise.

En français, on entend surtout parler de la cote du pot, à savoir la somme que vous pouvez gagner et combien vous avez à mettre dans le coup pour espérer la gagner. Exemple : Le pot contient 200 € et votre adversaire mise 50 € sur la rivière. La cote du pot est alors de 5 : 1 (5 contre 1) puisqu'il vous suffit de mettre 50 € pour espérer remporter 250 €. En prenant en compte votre pourcentage de chances de remporter le coup en améliorant votre main, vous pouvez déterminer si votre call sera rentable. Sur cet exemple, vous avez besoin de gagner 20% du temps pour que cela soit rentable de payer, mathématiquement parlant. Remarque : En live, vous entendrez souvent les joueurs dire « J'avais la cote » pour justifier un play douteux. C'est aussi ce qui pousse beaucoup de joueurs à défendre leur grosse blinde. Ils n'ont pas beaucoup à rajouter dans un pot qui est déjà alléchant.

Mise du montant du pot à un moment donné. Abréviation : PSB Les joueurs online font souvent référence à la taille du pot quand ils racontent un coup. « Je mise 3/4 pot sur le flop pour me donner un pot size bet sur la turn » signifie qu'un joueur calcule ses mises sur le flop pour avoir une mise à la hauteur du pot sur la turn.

Deux cartes fermées d'un joueur qui forment une main très mauvaise. Exemple : [7♣️] [2♥️] est la pire des poubelles, [J♥️] [3♦️] est également une poubelle. Remarque : Les cartes qu'on appelle parfois les « départements » dans les cercles de jeu sont souvent considérées comme des poubelles (9-3, 6-2 …). Il n’est pas rare d’entendre la phrase « Je vois que des départements depuis une heure ! » quand un joueur se plaint de ses cartes.

Abréviation : PF Qui se passe avant le flop, avant que les trois cartes du flop ne soient dévoilées. On parle de jeu preflop, d'action preflop, de relance preflop. « Preflop, j'open à 2bb avec les Dames … » Remarque : Contrairement au cash-game, le jeu de tournoi se joue beaucoup preflop, du fait de l'augmentation des blindes et de la moyenne des tapis, qui ne permet plus que l'action se déroule sur plusieurs tours d'enchères.

La totalité des gains qui seront distribués aux meilleurs joueurs d'un tournoi. Le prizepool est alimenté par les inscriptions des joueurs auxquelles on soustrait les frais qui reviennent à l'organisateur. Exemple : Les droits d'inscription sur un Main Event EPT s'élèvent à 5.000 € + 300 €. Sur un événement à 740 joueurs, le prizepool sera de 740*5.000, soit 3,7 millions. Remarque : On parle parfois de prizepool garanti quand les organisateurs essaient d’attirer les joueurs avec une grosse somme. Si les inscriptions des joueurs n'atteignent pas la garantie, on parle alors d'overlay et les organisateurs se trouvent dans l'obligation de rajouter l'argent qui manque de leur poche.

Miser l'intégralité de ses jetons. « Il a push dans le noir » signifie il a fait tapis sans voir ses cartes, ce qui n'est pas très recommandé en tournoi. Synonymes : Shove, Tapis, All-In

Situation dans laquelle se retrouve un joueur qui n'a plus un tapis suffisant pour faire autre chose que « faire tapis » ou « passer ». Il n'a mathématiquement plus la place de simplement relancer et doit soit s'engager complètement dans un coup en mettant en jeu l'intégralité de ses jetons, soit se coucher en espérant trouver rapidement une main suffisante pour pouvoir envoyer son tapis. Remarque : on dit d'un joueur qu'il « passe en mode push or fold » en général quand il tombe sous la barre des 10 blindes (même si cette notion est toujours dépendante de vos adversaires et du niveau du tournoi).

Combinaison du poker composée de 4 cartes de valeur identique. Remarque : On dit plus souvent « Carré » que « Quads » à l'oral. Synonymes : Carré, Four of a Kind

Combinaison composée de 5 cartes qui se suivent. Quand on a [9♥️] [8♥️] [7♥️] [6♣️] [5♦️], on dit qu'on a une quinte au 9. Remarque : À l'oral, on préfère employer « quinte » que « suite ». Synonyme : Suite

Combinaison composée de 5 cartes qui se suivent de la même couleur. Quand on a [J♦️] [T♦️] [9♦️] [8♦️] [7♦️], on dit qu'on a une quinte flush au Valet. Synonyme : Straight Flush

Combinaison composée de 5 cartes qui se suivent de la même couleur, du 10 à l'As. Quand on a [T♥️] [J♥️] [Q♥️] [K♥️] [A♥️], on a une quinte flush royale et accessoirement la meilleure main possible, le jeu max. Synonyme : Royal Flush

Barrière ou espace qui sépare la table de jeu des spectateurs lors d'un tournoi. Par extension, on peut dire qu'un joueur « a rejoint le rail » quand il se fait éliminer d'un tournoi, il rejoint les spectateurs et ne fait plus partie du tournoi. Remarque : Ce terme est également employé comme verbe pour dire qu'on va encourager quelqu'un. « Je vais le rail » signifie qu'on va observer un joueur de près et l'encourager.

Spectateur de tournoi qui encourage un joueur en particulier. En live, le railbird se trouve normalement dans le rail, à savoir derrière une barrière qui le sépare de l’aire de jeu. On peut également parler de railbird pour des supporters/fans qui écrivent sur le chat pour encourager un joueur lors d’un tournoi online.

Se dit d'un tableau ou d'un flop où toutes les cartes sont de couleurs différentes. Exemple : [A♥️] [7♣️] [4♦️] est un flop rainbow. Remarque : On parle souvent de « flop rainbow » pour signifier qu'il n'y a pas de tirage couleur possible. Synonyme : Arc-en-ciel

Une relance. Ou l’action de relancer. Exemple : « J'ai raise la turn avec mon tirage » Remarque : Même si on devrait parfois dire re-raise, en live, les joueurs annoncent pratiquement toujours « raise » dès qu'ils font une relance, que ce soit une mise preflop, une relance ou une surrelance.

Somme prélevée par les organisateurs sur l'inscription à un tournoi ou sur une partie du pot en cash-game. Exemple : Quand on parle d'un tournoi 100 € + 10 €, le rake est le deuxième montant indiqué, qui ne sera pas reversé dans le prizepool mais servira à payer les employés, ou financer le casino. Remarque : En général, le rake est compris entre 5 et 10% du prix d'entrée sur un tournoi. Synonyme (employé surtout pour le cash-game) : Taille

Pourcentage du rake redonné au joueur sous forme de cadeaux dans un programme de fidélité ou parfois directement sous forme d'argent par des affiliateurs ou par le site lui-même sous forme de tickets de tournois par exemple. Exemple : « Sur PokerStars, j'ai 23 % de rakeback depuis que j'ai débloqué ce statut. » Remarque : Il existe également des Rake Race qui proposent parfois des récompenses aux joueurs qui rakent le plus, sous la forme de bonus en cash.

Éventail de mains possibles pour un joueur dans telle ou telle situation, en fonction de ses actions et de son profil. Exemple : Vu qu’il s’est contenté de checker preflop et que c’est un joueur ABC, il n’a jamais deux As ou deux Rois dans sa range, il aurait toujours relancé ! Remarque : On parle parfois de range cappée, ce qui signifie que la range qu’on tente de définir est limitée à certaines mains et que certaines grosses mains sont exclues de cette sélection à cause des actions du joueur.

Le razz est une variante du poker de la famille des studs, dans lequel il faut faire la main la plus basse possible. L'As compte comme une carte basse et on ne compte pas les suites et les couleurs. Le jeu max est donc A-2-3-4-5, qu'on appelle parfois wheel (la roue) Le razz est une des variantes que l’on retrouve dans les tournois de H.O.R.S.E.

Format très populaire qui vous permet de revenir dans le tournoi une fois éliminé, en vous acquittant d'une nouvelle inscription. À ne pas confondre avec Rebuy où les joueurs restent à leur place et récupèrent de nouveaux jetons, le re-entry est considéré comme une nouvelle inscription au tournoi (et donc une nouvelle place). En général, les organisateurs précisent la durée pendant laquelle vous avez la possibilité de re-entry et également le nombre de re-entries permises. Certains tournois récents proposent des re-entries illimitées, et les joueurs peuvent ainsi s'inscrire un nombre de fois considérable pour maximiser leurs chances de monter un gros tapis sur le tournoi. Remarque : On parle souvent de « Bullet » pour exprimer une re-entry sur un tournoi. « Ce joueur a mis 8 bullets dans le tournoi. Pour se rembourser, il faudra au moins qu'il fasse la table finale ! ».

En cash-game, un rebuy désigne une nouvelle cave que vous pouvez acheter après un coup. Un tournoi rebuy vous permet de vous recaver un nombre de fois défini par l'organisateur. Certains tournois ont rebuy illimité et d'autres n'autorisent qu'un seul rebuy.

En cash-game, recaver signifie remettre de l'argent sur la table une fois qu'on est tombé à zéro. Théoriquement, on peut aussi le faire même si on n'est pas encore à zéro, en général en ne dépassant pas le tapis maximum de départ autorisé dans l'établissement.

Pour Regular. Désigne un joueur régulier dans un domaine, que ce soit un joueur de cercle que l'on voit souvent, ou un joueur online qui fréquente assidument une certaine limite de jeu. En général, reg veut dire bon joueur. Remarque : On peut parfois entendre l'expression « Regfish » pour désigner un joueur régulier qui n'est pas forcément au niveau auquel on s'attend.

Surrelance preflop sur un joueur qu'on estime être en train d'essayer de voler le coup, souvent en bluff. Puisqu'il tente de steal (voler), pourquoi ne pas le resteal ?

Orienté (trompé) par le résultat. Se dit d'un joueur qui considère qu'il a bien joué parce que les cartes lui ont finalement donné raison, alors qu'en fait, objectivement, il n'a pas pris la bonne décision. Exemple : Si on part à tapis avec une paire de 2 en main et qu'on gagne contre une paire d'As, dire qu'on a bien joué est result oriented. Remarque : On utilise parfois l'abréviation RO pour Result Oriented, comme dans « il est vraiment RO sur ce coup ».

Truqué, injuste. Quand un joueur tombe contre les As alors qu'il a les Rois en main, une manière acceptable de se plaindre de la situation est de dire que « c'est rigged ».

Le ratio entre la prise de risque et la récompense que l'on peut obtenir. Dans certaines situations, un bon risk/reward pourrait être de tenter un bluff pas cher qui peut nous faire gagner un gros pot. Le risk/reward pourrait se traduire par l'expression française : « Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? »

En Hold'em ou en Omaha, la cinquième et dernière carte des cartes communes. C'est après l'apparition de la rivière que se produit le dernier tour d'enchères. Synonyme : River

5 cartes de la même couleur qui se suivent, du Dix à l’As Synonyme : Quinte Flush Royale

Exclusivement pratiqué en cash-game, signifie distribuer deux fois le flop, la turn ou la rivière lorsque deux joueurs sont partis à tapis. On constitue ainsi deux pots qui seront distribués à chaque vainqueur, un joueur peut très bien remporter les deux ou aucun. Remarque : C’est une option qui est souvent proposée aux joueurs en hautes limites pour limiter la variance. Il n’était pas rare de le voir dans l’émission High Stakes Poker diffusée il y a quelques années, où s’échangeaient de grosses sommes entre les joueurs. Exemple : Vous partez à tapis avec [A♥️] [4♥️] contre [K♦️] [K♣️] sur un flop [K♥️] [5♥️] [2♣️] avec votre tirage couleur + quinte contre le brelan max de votre adversaire. Vous pouvez lui proposer de run it twice afin de ne pas être condamné à subir les deux prochaines cartes de la turn et de la rivière.

Tirage qui a besoin de deux cartes successives pour rentrer. On parle de tirage quinte runner-runner quand deux cartes vous permettraient d’obtenir une quinte. Exemple : Sur un flop [J♦️] [7♥️] [3♣️] et avec [8♦️] [6♦️], vous avez à la fois un tirage runner-runner quinte et un tirage runner-runner flush. Si les deux cartes suivantes sont par exemple un [T♣️] et un [9♥️], vous réalisez votre quinte. Remarque : Dans le langage oral, on parle souvent de backdoor plutôt que de tirage runner-runner. « J’avais une backdoor flush » signifie que vous pouviez obtenir une couleur si deux cartes vous aidaient sur la turn et la rivière. Tips : Vous ne devez jamais trop miser sur une backdoor. Littéralement, on peut le traduire comme une porte de sortie, donc ce n’est jamais vraiment quelque chose à envisager en premier lieu dans une décision.

Désigne le joueur qui est arrivé deuxième d’un tournoi. Remarque : Même si c’est souvent une place richement dotée, c’est aussi l’une des plus frustrantes pour les joueurs, parce qu’on est passé tout près de la victoire, et que c’est une situation qui ne se reproduira pas souvent. « On se souvient surtout des vainqueurs, pas des runner-ups. »

Période pendant laquelle un joueur accumule les profits, les bons résultats ou les moments chanceux. Peut se dire pour des situations de résultats (un joueur accomplit plusieurs beaux résultats de suite sur des tournois) ou alors pendant un tournoi, après une période où il accumule les coups gagnés et les jetons. Exemple : « Je viens de faire ITM 5 fois de suite sur mes 5 derniers tournois, je suis en rush » ou « Je viens de passer 3 coin flips de suite, je suis en plein rush ». Synonyme : Upswing, Good Run

Tournoi de qualification pour un autre tournoi avec un prix d’entrée supérieur. Exemple : Un tournoi satellite à 10 € l’inscription qualificatif pour le tournoi à 100 € l’inscription du soir, garantit un ticket pour 10 joueurs. À savoir que si 10 joueurs ont participé à hauteur de 10 € dans le prizepool, le vainqueur gagnera un ticket pour le tournoi à 100 €. Si 40 joueurs s’étaient inscrits au tournoi satellite, 4 tickets seraient distribués pour le tournoi à 100 €. Tips : C’est un bon moyen de participer à de plus gros tournois sans entamer votre bankroll. Tous les plus gros tournois, y compris le Main Event des World Series of Poker, proposent des tournois satellites qui vous permettent d’accéder au tournoi principal à moindres frais.

Désigne un joueur qui a peur de perdre l’argent qu’il a devant lui, en cash-game notamment. En général, un joueur qui joue au-dessus de ses moyens et à qui cela va faire mal de perdre cet argent peut être qualifié de scared money. Remarque : Les joueurs scared money sont les cibles principales des joueurs habitués dans les parties de cash-game. On peut leur mettre la pression parce qu’ils ont peur de perdre leur argent sans avoir le jeu max. En tournoi, des joueurs scared money peuvent déjouer à l’approche des places payées, ou à l’approche des paliers, et ne pas forcément prendre les risques suffisants sur certains coups à cause de leur rapport à l’argent. Tips : Le bon moyen de combattre ce sentiment d’être scared money est une bonne gestion de bankroll. Si vous savez que ce que vous pouvez perdre sur ce tournoi est négligeable par rapport à l’argent que vous avez pour le poker, vous jouerez plus détendu.

Littéralement, un scary board se traduit par un « tableau effrayant », à savoir que les cartes communes présentent une situation effrayante pour votre main (vous avez deux rois noirs sur un tableau J-T-9 à cœur). Par extension, vous pouvez trouver qu’un board est « scary » s’il montre deux cartes identiques et que vous n’en avez pas, puisque vous savez qu’il suffit à votre adversaire de posséder une de ces cartes pour avoir un brelan.

Une carte effrayante pour votre main et qui peut potentiellement améliorer la main de votre adversaire, en tout cas dans le pire scénario. En général, quand vous avez une paire en main, les cartes supérieures à votre paire sont vite considérées comme des scary cards. Exemple : Vous avez une paire de Valets en main et le flop [Q♦️] [8♣️] [4♦️] tombe. La Dame de carreau est alors une scary card, puisque n’importe quelle Dame dans la main d’un adversaire vous bat.

Action de miser avec une main qui a un potentiel d’amélioration. Cette mise peut permettre au joueur de remporter le coup tout de suite en faisant folder son adversaire, et de conserver une porte de sortie au cas où son adversaire suit, grâce à un tirage qui peut se matérialiser sur la turn ou la rivière. Exemple : Si vous possédez [8♦️] [7♦️] sur un flop [6♦️] [5♥️] [2♦️], vous pouvez miser. Pour l’instant, vous n’avez que hauteur huit, mais avez beaucoup d’outs pour améliorer votre main. Si votre adversaire passe, c’est déjà une bonne opération, mais même s’il paye, vous allez peut-être améliorer votre main et ainsi continuer à miser.

Se dit d’un joueur qui ne joue que très peu de mains, qui se montre très sélectif avec les mains avec lesquelles il rentre dans un coup. Remarque : On dit souvent des joueurs serrés qu’ils sont plus faciles à bluffer, parce qu’ils ont une fâcheuse tendance à croire qu’ils sont toujours battus sauf quand ils ont le jeu max. On qualifie parfois un joueur serré de « barre de fer » de manière péjorative. Synonyme : Tight, Barre de fer

Brelan formé avec une paire en main et une carte du tableau. Exemple : Vous avez une paire de 5 en main et le flop [Q♦️] [5♥️] [3♣️] tombe, vous avez alors un set de 5, ou un brelan de 5. Remarque : Il ne faut pas confondre Set et Trips. Si vous avez 5-2 en main sur un flop Q-5-5, vous avez trips. Si vous avez 5-5 sur un flop Q-5-2, vous avez un set. Tips : Si vous êtes perdus, dites plutôt que vous aviez un brelan, c’est français, et ça marche dans les deux situations.

Désigne une rencontre inévitable entre deux grosses mains, on parle aussi souvent de « cooler ». Exemple : Vous floppez un full avec K-K sur un flop K-Q-Q et votre adversaire a touché un carré avec Q-Q en main. Vous n’avez que vos yeux pour pleurer et venez d’être victime d’un set-up. Remarque : En général, les films de cinéma sur le poker sont spécialisés dans la mise en scène du set-up. Regardez Casino Royale et voyez par vous-même. Tips : Si jamais on vous demande sur quoi vous êtes sorti d’un tournoi et que vous n’avez pas trop envie de vous étendre, dites « Je suis sorti sur un gros set-up ». Ça passe toujours !

Désigne l’action de chercher à faire un brelan avec une petite paire en main, en considérant que le relanceur initial peut avoir une grosse paire et que notre seule chance de gagner le coup est de toucher un set. Remarque : Setminer n’est rentable que si les deux joueurs impliqués dans la main ont au moins huit fois la valeur de la relance (pour avoir la cote) et si vous êtes presque sûr que votre adversaire aura du mal à coucher son overpaire après le flop. Tips : Plus vous avancez dans un tournoi, plus la force des petites paires diminue. Au vu de l’augmentation des blindes, il n’y a plus assez de profondeur de tapis pour setminer profitablement.

Expression de satisfaction qui indique au croupier qu’on vient de gagner le coup et qu’on peut nous envoyer les jetons. Plutôt que de crier « Je suis le meilleur » après avoir gagné un coup, un petit « ship it, baby » paraîtra plus sobre à la tablée. Remarque : On le dit rarement en live, mais vous pouvez le trouver parfois dans les chats de parties online, après un coup remporté ou après un tournoi gagné.

Se dit surtout en cash-game, quand on va jouer sur une limite plus haute que notre limite habituelle, pour tester si on a le niveau pour s’y installer durablement, ou juste parce qu’on est en tilt et qu’on pense gagner plus en y passant moins de temps. Remarque : Même si cela paraît être une option risquée, quelques grands joueurs ont progressé en allant shooter des limites alors que leur bankroll ne le leur permettait pas. Si jamais cela se passe bien, c’est une option plus rapide pour monter les limites.

Un tournoi où on ne casse pas les tables, en recomposant des tables pleines dès que des joueurs se font éliminer. Pour avancer dans un shootout et passer au round suivant, il faut être le dernier survivant de sa table. Remarque : Les tournois shootout sont très plébiscités et donnent l’impression d’être plus rapides que d’autres. En effet, sur un tournoi disputé en 10-handed, il ne faut vaincre que 3 tables pour venir à bout d’un field de 1.000 joueurs. Vous avez l’impression d’avoir seulement 3 SNG à remporter pour gagner le tournoi.

Format où moins de 6 joueurs sont présents à la table, par opposition au format Full Ring (9 ou 10). Les tournois en short-handed permettent le beau jeu et l’agressivité, les joueurs sont plus larges parce que les blindes reviennent plus souvent, et induisent donc de l’action. Remarque : On parle parfois de 6-Max pour définir le short-handed, parce que le format à 6 joueurs par table est le format le plus courant dès lors qu’il s’agit de short-handed. C’est un format très « européen ». En effet, rares sont les tournois à être disputés en 6-Max aux États-Unis, alors qu’en Europe, et surtout online, c’est souvent l’un des formats les plus plébiscités.

Définit un joueur qui ne possède pas beaucoup de jetons à la table. En général, on se considère comme short-stack quand on tombe sous les quinze blindes en tournois. Remarque : Certains joueurs sont plus à l’aise en position de short-stack qu’avec un tapis dans la moyenne. Les coups sont souvent plus simples à jouer, puisqu’on est souvent en situation de push or fold. On parle parfois de short-stack ninja pour qualifier un joueur qui navigue entre 10 et 20 blindes pendant une grande partie du tournoi.

Manière de jouer en cash-game, en cavant le minimum (généralement une vingtaine de blindes) et en adoptant une stratégie basique de push-or-fold. Remarque : En général, les joueurs qui shortstackent les limites sont aussi ceux qui hit and run, à savoir que dès qu’ils ont doublé leur tapis, ils quittent la table pour s’asseoir sur une nouvelle table en cavant le montant minimum.

Tentative (Shot) de jouer à une limite plus haute que sa limite habituelle, pour voir si on a le niveau pour s’y établir alors que l’on n’a pas la bankroll pour. Synonyme : Shooter une limite

Miser l'intégralité de ses jetons. « Il a shove dans le noir » signifie il a fait tapis sans voir ses cartes, ce qui n'est pas très recommandé en tournoi. Synonymes : Push, Tapis, All-In

Moment où les joueurs dévoilent leurs cartes privatives après le dernier tour d’enchères. C’est en général le croupier qui annonce « Showdown » une fois que la dernière enchère a été égalisée, pour inciter les joueurs à révéler leurs cartes fermées. Synonyme : Abattage

On parle de « showdown value » pour une main qui a de bonnes chances de l’emporter à l’abattage. On n’est pas certain d’avoir la meilleure main, mais on possède une main suffisante pour remporter le coup avec et on n’est donc pas obligé de bluffer. Souvent, avoir de la showdown value nous permet de limiter les frais et de ne pas faire gonfler les pots artificiellement, puisque l’on sait qu’on a une chance non négligeable de remporter la main. Exemple : « J’ai de la showdown value avec ma hauteur As, donc je checke »

C’est la phrase que prononce le directeur du tournoi pour lancer la première main. Littéralement, shuffle up and deal signifie « mélangez et distribuez », c’est en quelque sorte un message officiel lancé aux croupiers du tournoi pour leur signifier qu’ils peuvent distribuer la première main du tournoi. Remarque : Pendant le Main Event des WSOP, des personnalités défilent au micro chaque jour pour prononcer cette fameuse phrase qui lance les hostilités. C’est la phrase la plus attendue par tous les joueurs impatients d’en découdre.

Pari annexe sur autre chose que la partie en elle-même. En général, les side bets sont des paris que les joueurs font entre eux sur tout et n’importe quoi, pour passer le temps : la couleur du flop, le prénom du prochain croupier, l’heure de l’éclatement de la bulle ... Remarque : Certains joueurs peuvent faire des paris qui courent sur plus d’une année. Un couvreur connu, gambleur compulsif, s’est vu une fois proposer une belle somme s’il ne touchait pas aux jeux d’argent pendant un an. Pari tenu !

Un side pot est constitué quand au moins un des joueurs concernés par le coup est à tapis, et que les autres joueurs se battent encore à coups de relances. Le pot principal, que peut remporter le joueur à tapis (à hauteur de son tapis) et le side pot sont deux pots séparés. Si un des joueurs dans le coup a la main gagnante par rapport à tous les joueurs, il remporte les deux pots. S’il ne bat pas le joueur à tapis mais seulement les autres, il remporte seulement le side pot. Synonyme : Extérieur

Tournoi qui démarre lorsque le nombre de joueur requis est atteint, et non pas à une heure précise comme la plupart des tournois. Littéralement, Sit n’Go pourrait se traduire par « Assis-toi et vas-y ! » Par convention, les sit and go sont généralement disputés sur une seule table, en full ring principalement. Très populaires dans les années 2010, ils le sont beaucoup moins désormais, remplacés notamment par les Spin & Go. Remarque : À la grande époque du jeu online, sur PokerStars.com, des SNG 180 joueurs se remplissaient en quelques minutes sur le site.

Évaluation de la taille de la mise. « Il a fait un gros sizing » signifie qu’il a misé très cher. Remarque : On parle généralement en fraction du pot pour évoquer des sizings. « J’ai fait un sizing à 1/3 du pot ». Parfois, on peut utiliser le verbe « sizer » pour évaluer une relance. « C’est une relance bien sizée » signifie qu’on a fait une mise précise, réfléchie.

Sous-jouer une main forte en faisant croire qu’on n’a pas un gros jeu, dans le but de piéger son adversaire. En général, on peut slowplayer une main en checkant au lieu de miser, dans le but que notre adversaire soupçonne de la faiblesse et mise à son tour. « C’est un adepte du slowplay, il surrelance jamais avec les As ! »

Prendre du temps pour dévoiler la main gagnante alors que votre mise vient d’être égalisée. Par extension, prendre du temps à payer alors qu’on a le jeu max, ou presque, peut être considéré comme un slowroll. Exemple : Vous avez une paire de Valets sur un tableau 7-7-6-4-J et vous faites tapis. Votre adversaire paye rapidement et vous montre A-7 pour brelan. Vous prenez votre temps avant d’abattre votre paire de Valets pour full. C’est une attitude qui est clairement réprouvée à la table, même si on a souvent du mal à comprendre que c’est irrespectueux lors de nos premières parties. Remarque : Il est souvent difficile de savoir ce qui relève d’un slowroll ou non. Lors d’un tournoi, un adversaire à qui il reste une vingtaine de blindes fait tapis de petite blinde. Vous avez As-Dame en main et êtes couvert de peu. Si vous prenez trop de temps à payer, on pourrait vous accuser de slowroll alors que vous vous posiez légitimement la question de payer ou pas. Pour certains cas épineux, certains joueurs parlent aussi de « Nitroll », à savoir que ce n’est pas considéré comme un slowroll, mais que ce qui serait un call évident pour beaucoup devient un call réfléchi chez vous parce que vous êtes un joueur serré (nit), coupable d’un nitroll.

Stratégie de jeu qui consiste à gagner beaucoup de petits pots et à prendre peu de risques pour faire grossir son tapis progressivement. Ainsi, on multiplie les petits gains sans se mettre en danger, dans le but de se construire une bonne image quand la grosse rencontre arrivera. Remarque : C’est une technique qui a été popularisée par Daniel Negreanu qui, fort de ses bonnes lectures post-flop, se permettait de rentrer dans beaucoup de coups preflop avec des mains marginales, sans jamais faire grossir le pot volontairement. Le nom « small ball » vient d’une tactique de base-ball qui consiste à ne pas tenter de home run mais à essayer de faire le tour du terrain petit à petit en prenant des risques mesurés.

Définit le caractère instantané d’une action faite par un joueur. En effet « snapcall » signifie qu’un joueur a payé instantanément, sans vraiment réfléchir. « Snapfold » signifie qu’il a jeté sa main très rapidement. En général, on oublie volontairement le terme « call » quand on parle de quelqu’un qui s’est fait payer instantanément. Il n’est pas rare d’entendre : « Il s’est fait snap avec les nuts ! » ce qui signifie qu’un joueur s’est fait payer instantanément par un joueur qui disposait du jeu max. Synonyme : En français, on parle parfois d’insta- utilisé de la même manière que snap, comme dans la phrase : « Il a insta-passé sa main. », mais c’est tout de même beaucoup moins utilisé dans le jargon oral du joueur de poker.

Manière répréhensible de sous-jouer contre quelqu’un. Deux joueurs qui se connaissent à une table, ou deux membres d’une même équipe, peuvent avoir l’envie de ne pas s’affronter et peuvent user de softplay. Exemple : Une main qui est checkée par deux joueurs jusqu’à la rivière alors qu’elle aurait dû entraîner au moins une mise de valorisation peut ressembler à du softplay. Remarque : Même s’il est parfois compliqué de prouver que deux joueurs se softplayent, c’est une attitude qui peut être assimilée à de la triche par les autres joueurs présents à la table. Online, de nombreuses enquêtes sont menées sur des accusations de softplay entre certains joueurs, et sont prouvables puisque les sites ont accès aux cartes cachées des joueurs.

Pique. Souvent, on ajoute un « s » à une carte pour signifie qu’il s’agit d’un pique. Exemple : [J♥️] se lit « jack of spades ».

Vient de l’anglais vomir/cracher. Action de dilapider son argent avec une espérance de gain négative. Dans le jeu, cela signifie parfois le fait de prendre un risque pas nécessaire. Cela arrive beaucoup pendant la période de la bulle, où certains joueurs s’envoient en l’air avec certaines mains marginales, avant même de s’assurer de rentrer dans les places payées. Exemple : Après une session perdante en tournoi multi-tables, certains joueurs vont spew le reste de leur bankroll sur des tables de cash-game trop chères pour eux. Par extension, un joueur spew quand il dépense à tout va, sans possibilité de faire fructifier son investissement et de manière déraisonnée. On parle de spew ou de « move spewy » pour qualifier un coup dans lequel on a investi alors qu’on n’aurait pas dû. Dans la vie, quelqu’un qui spew est un flambeur, une personne qui a la carte bleue qui le démange, qui dépense plus que de raison, que ce soit pour des vêtements, de la nourriture, des sorties …

Contraction entre spew et retard. Désigne un joueur qui en met partout sans réellement réfléchir. Un spewtard va chercher toutes les situations borderlines qui vont lui permettre de dilapider ses jetons en prenant le maximum de risques. Remarque : C’est clairement une attitude à proscrire si vous souhaitez exceller en tournois. Les jetons sont précieux et les dilapider ne vous aidera pas souvent à gagner en tournoi.

Partage entre deux joueurs qui ont la même main sur un coup, ou alors entre un joueur qui gagne le Hi et un joueur qui gagne le Lo dans une partie de Hi-Lo. On parle notamment de split pot pour désigner un pot partagé entre 2 (ou plusieurs) joueurs. Remarque : Parfois, un split est visible sur le board, quand une quinte est affichée par exemple. On parle de « faire folder un split » quand un joueur essaye de faire coucher son adversaire en lui faisant croire qu’il détient une quinte supérieure par rapport à celle qui est affichée.

Situation qui se présente à une table et sur laquelle vous devez agir. « J’ai eu un spot tout à l’heure avec deux Dames ». Parfois, vous préférez attendre un meilleur spot plutôt que de tenter le diable avec des mains marginales. Par extension, spotter peut signifier cibler quelqu’un. « C’est le spot de la table » désigne un joueur identifié comme faible, contre lequel vous allez avoir envie de jouer le plus de coups possibles.

Grosse relance qui intervient après une mise déjà payée par un ou plusieurs joueurs, en général dans le but de faire folder le plus de joueurs possibles preflop. Exemple : Un joueur ouvre à 300 under the gun, c’est payé par le joueur en milieu de parole et par le joueur au Hi-Jack. Vous découvrez une paire de Dames au bouton et portez les enchères à 1.400. On appelle cela un squeeze. Et … comme disait Justice lors du Partouche Poker Tour, « au bouton, le squeeze, il est AUTOMATIQUE ! »

Montant du tapis d’un joueur. La somme de ses jetons. Exemple : « Le stack de départ de ce Main Event du Belgian Poker Challenge est de 30.000 jetons » Remarque : On parle parfois de « Stack Sizes » pour discuter de la stratégie à adopter en fonction de la taille de son stack. Dans ce cas-là, on définit la taille du stack en grosses blindes.

Action de financer quelqu’un pour un tournoi en échange d’un pourcentage de ses éventuels gains sur le tournoi en question. En fonction de la qualité du joueur, le prix à payer pour obtenir des parts d’un joueur peut être plus ou moins onéreux. Exemple : Tom veut participer au Main Event du BPC à 1.100 € l’entrée, Philippe lui propose de le staker (le financer) à hauteur de 550 € et de prendre 50% des parts de son tournoi. Tom peut donc jouer le tournoi en ayant déboursé que la moitié du montant de l’inscription. Après un beau tournoi, il termine 6e et remporte 18.000 €, il devra alors reverser 9.000 € à son stakeur Philippe. Remarque : En fonction du niveau du joueur, il peut exister un markup pour l’achat de parts, c’est-à-dire que des joueurs peuvent vendre un certain pourcentage de leur action pour un certain montant, par exemple, un joueur peut proposer du 1,3:1. S’il vend 10% de son action sur un tournoi à 1.000 €, il ne récupèrera pas 100 € de son stakeur, mais 130 €. Attention : On écrit bien staker et non pas stacker, beaucoup de joueurs font la confusion.

Un stop and go est une technique utilisée souvent par les petits tapis pour ne pas avoir à partir à tapis preflop, mais pour le faire après avoir vu un flop et parfois réussir à pousser hors du coup son adversaire. Cette technique consiste à simplement payer une relance (souvent depuis les blindes) et à partir à tapis dès que le flop est révélé, quelle qu’en soit la teneur. Plutôt que de partir à tapis avant le flop, et être payé dans 100% des cas parce que le joueur aura alors la cote, vous vous donnez une chance de faire folder une main qui n’aurait pas touché le flop alors qu’en théorie, il aurait été prêt à partir à tapis preflop. Exemple : Vous avez As-Valet et un tapis d’une dizaine de blindes. Le chipleader ouvre à 3 BB depuis le bouton. Vous payez simplement pour découvrir un flop T-9-8. Vous partez aussitôt à tapis. Si votre adversaire avait ici une paire de 4 ou Roi-Dame, il est possible qu’il folde sa main directement, et c’est quelque chose que vous avez très envie de voir arriver, pour encaisser le coup sans avoir à améliorer votre main.

Combinaison formée de 5 cartes qui se suivent. Synonyme : Quinte, Suite À l’oral, on préfère parler de straight ou de quinte plutôt que de suite.

Tirage quinte Situation de jeu où un joueur a besoin d’une seule carte pour compléter une quinte. Il existe plusieurs formes de tirage quinte, selon que vous pouvez améliorer votre tirage par le ventre ou par les extrémités. Exemple : Vous avez 8-9 sur un flop 7-6-3 , vous avez open-ended straight draw, ou un tirage quinte par les deux bouts en français, à savoir qu’un 5 ou un 10 vous donne la quinte. Si vous avez 9-7 sur un flop T-6-2, vous avez gutshot straight draw, ou un tirage quinte par le ventre en bon français, à savoir que seulement un 8 vous donne une quinte. Si vous avez 8-6 sur un flop T-7-4, vous avez double gutshot straight draw (ou belly buster), ou un double tirage quinte ventral en français, à savoir qu’un 9 ou un 5 vous donne la quinte. Remarque : Il existe également des backdoor straight draw, qui sont des tirages qui se matérialisent sur la turn et la rivière, des tirages où vous avez besoin de deux cartes successives pour compléter votre tirage.

Manière de jouer assez classique, voire académique. De façon péjorative, se dit d’un joueur qui n’est pas très créatif et se contente de jouer ses cartes, sans chercher à être tricky.

Tour d’enchères. (littéralement, rue) Se rapporte le plus souvent aux jeux de tirage comme les Studs ou le Razz, quand il s’agit de raconter une main que l’on vient d’observer ou de jouer. Au Hold’em, on considère qu’il y a 4 streets, donc 4 tours d’enchères définis par les termes preflop, flop, turn et rivière. En Stud, on a 5 tours d’enchères, qui n’ont pas de noms particuliers, donc soit on parle de 2e, 3e …, soit on parle de 2e street, 3e street …

Pose des jetons misés en plusieurs fois. C’est interdit en live, pour éviter que certains joueurs puissent observer la réaction de leur adversaire avant de continuer à miser. Pour éviter ce genre de choses, il est préférable d’annoncer à haute voix sa mise avant de bouger ses jetons vers le milieu du tapis. Dans ce cas, la parole compte et on vous forcera à miser ce que vous avez annoncé. Remarque : Certains tricheurs tentent d’utiliser cette technique condamnable du string bet pour guetter les réactions des joueurs et ainsi glaner des informations.

Évolution des blindes et antes pendant la durée d’un tournoi.  Avant les tournois, les organisateurs dévoilent la structure sous la forme d’un listing de différents niveaux de blindes et d’une certaine durée des niveaux, assorties de précisions sur le buy-in, le tapis de départ et les pauses prévues. On parle de structure lente quand les niveaux durent longtemps (> 40 minutes) et permettent au joueur de développer leur jeu sans avoir à composer avec des changements de blindes réguliers. On parle de structure turbo quand les niveaux sont très courts (généralement sous les 20 minutes en live) et provoquent rapidement de l’action. Remarque : La plus belle structure du monde est sans doute celle du Main Event des WSOP à Vegas, où des niveaux de 2 heures sont proposés aux joueurs pendant toute la durée de l’épreuve.

Infliger un suckout signifie partir derrière et finir devant, à savoir que vous partez à tapis avec la moins bonne main, mais vous parvenez à repasser devant à la faveur du tableau, avec le soupçon de chance qu’il faut. Exemple : Vous partez à tapis avec une paire de Valets contre une paire d’As, vous touchez un Valet, vous venez de suckout votre adversaire. Remarque : Si vous infligez un suckout à un adversaire, c’est qu’il vient de subir un bad beat.

Chacune des quatre familles que l’on retrouve dans un deck de cartes (pique = spade, carreau = diamond, cœur = heart, trèfle = club) Synonyme : couleur Par extension, on dit suité (ou suited en anglais) pour définir une main avec deux cartes de la même couleur. « J’avais As-Dame suité à cœur » signifie qu’on avait [A♥️] [Q♥️].

Cartes de couleurs identiques. Pour dire, « j’ai As-Valet suité », certains emploient plutôt l’anglais en disant « J’ai Ace-Jack suited ». Remarque : À l’écrit, on utilise parfois le « s » pour suited quand on veut raconter une main où l’on avait deux cartes de la même couleur sans préciser la couleur, on écrit « j’avais AJs » par exemple.

On emploie parfois le français connecteurs assortis pour décrire une main composée de deux cartes qui se suivent de la même couleur (pique, cœur, carreau, trèfle). 5-6 de pique est considéré comme un connecteur assorti (ou suited connectors), Dame-Valet de carreau est également nommé connecteur assorti. Remarque : Ce sont des mains séduisantes pour de nombreux joueurs, puisqu’elles peuvent à la fois faire des quintes et des couleurs et se comportent très bien contre des grosses paires.

Action d’effectuer une relance après la relance de quelqu’un. Remarque : Preflop, la première surrelance est considérée comme un 3-bet.

Échange de parts sur un tournoi. Deux joueurs s’accordent à échanger des pourcentages de leur futur gain sur le tournoi. Exemple : Marius et Arthur sont tous les deux encore dans le tournoi à 30 joueurs restants. Ils décident de swapper 10%. Peu importe qui va le plus loin dans le tournoi, il devra donner 5% de son futur gain à l’autre, et réciproquement. Remarque : C’est une pratique courante en tournois live, qui permet de maximiser ses chances de prendre un billet supplémentaire si un joueur en qui on a confiance va loin dans le tournoi. C’est comme si on avait deux chances au lieu d’une d’accéder aux gros gains des premières places et qu’on pouvait ainsi limiter la variance.

Peut se dire à la fois pour un tournoi et pour sa bankroll. Dans un tournoi, les swings vont représenter les grosses variations de tapis que vous allez subir. Un tournoi n’est jamais un long fleuve tranquille, parfois, vous allez avoir un gros tapis, parfois un petit tapis. Toutes les variations de tapis peuvent être définies comme des swings. Imaginez que vous êtes dans un tournoi où vous passez de chipleader à short-stack en quelques minutes, si le couvreur vous demande de vous raconter, vous pourrez lui dire que vous « swinguez » beaucoup sur ce tournoi. Concernant la bankroll, on parle notamment d’upswing (montée) ou de downswing (descente) pour décrire les fluctuations que peut faire votre réserve d’argent. Si vous venez de réaliser plusieurs belles perfs, vous êtes en phase d’upswing ; si vous n’arrivez plus à gagner depuis quelques temps, vous êtes en plein downswing.

Voir Board. Ensemble des cartes communes utilisables par les joueurs pour constituer leur main.

Abréviation pour Tight (T) Agressif (AG). Désigne un joueur qui sélectionne bien ses mains (joueur tight ou serré) mais les joue de manière agressive. Remarque : On parle également de joueur LAG pour définir un joueur Large (L) Agressif (AG).

Prendre du temps de réflexion avant de réaliser une action. On parle de « tank-call » quand un joueur réfléchit longtemps avant de décider de payer, ou de « tank-fold » quand un joueur prend son temps avant de passer sa main. On utilise souvent le verbe « tanker » pour décrire un joueur en train de réfléchir à une décision à prendre et parfois l’expression « rentrer dans un tank » pour dire qu’un joueur est face à une grosse décision.

Désigne à la fois l’intégralité des jetons d’un joueur et l’action de pousser tous ses jetons au milieu. Votre tapis représente la totalité de vos jetons. « J’ai un tapis de 23.000 jetons ». Faire tapis est l’action d’engager tous ses jetons au milieu sur un coup. On peut annoncer « Tapis » ou « All-In » pour miser à tout moment l’intégralité de ses jetons sur un coup. Dans la vie, faire tapis signifie tout miser sur quelque chose. « J’ai fait tapis sur le poker » signifie que vous avez focalisé votre attention sur le jeu à un moment de votre vie, au détriment du reste.

Un tell est un changement dans l’attitude d’un joueur, qui peut vous renseigner sur la force ou la faiblesse de sa main. Exemple : Vous avez repéré qu’à chaque fois que votre adversaire remet ses lunettes en place avant de miser, il a une grosse main. Remarque : On parle souvent de timing tell, et notamment online, qui peuvent vous donner des indications sur le jeu de votre adversaire. Selon les croyances populaires, un joueur qui joue très vite aura tendance à être plutôt sur un tirage que sur une main faite. Dans Rounders, Teddy KGB, interprété par John Malkovich, a un tell que Mike McDermott finit par repérer et utiliser à bon escient. À chaque fois qu’il a une main forte, il casse un Oreo en deux en le portant à son oreille pour en écouter le son. En revanche, quand il est en plein bluff, il casse son Oreo en le fixant des yeux.

Se dit d’un joueur qui joue très peu de mains. Voir Serré. Remarque : On emploie souvent l’expression « Tight is right » pour les débutants, ce qui peut se traduire par « Serré, c’est bien », une manière d’expliquer aux joueurs novices qu’avant de se lancer dans des plays créatifs avec des mains marginales, bien sélectionner ses mains de départ est la base pour progresser à ce jeu.

État d’un joueur qui tilte, qui ne maîtrise plus ce qu’il fait. Voir Tilter On peut notamment « partir en plein tilt » après avoir subi un gros bad beat.

Adopter une attitude stupide après un ou plusieurs coups de malchance, déjouer. L’expression vient du flipper où vous faites tilter le flipper si vous bousculez trop la machine. La machine se bloque et vous ne pouvez plus activer les manettes. Le tilt est un état mental à proscrire si vous souhaitez devenir un bon joueur de poker. L’état mental altéré provoqué par le tilt va vous pousser à prendre des mauvaises décisions, à préférer le risque plutôt que la retenue, à rentrer dans trop de coups pour « vous refaire ». Dans la vie, certaines situations peuvent facilement vous faire tilter, le livreur qui dépose votre colis à la poste alors que vous étiez chez vous, le dernier métro qui démarre sans vous, le videur de la discothèque qui vous annonce que vous ne rentrez pas, …

Réserve de temps prévue pour les décisions difficiles, sur les sites de poker online. En cliquant dessus, vous avez du temps supplémentaire pour prendre votre décision sur une main qui le réclame. Votre réserve est en général valable pour tout le tournoi, et s’amenuise à chaque fois que vous l’utilisez dans un coup. Remarque : Un joueur qui a utilisé toute sa time bank pour une décision précoce dans le tournoi peut s’en mordre les doigts quand les gros sous arrivent en fin de tournoi. Il ne peut plus compter que sur le temps imparti pour chaque décision. En live, les joueurs ont en général tout le temps qu’ils souhaitent pour prendre leur décision, jusqu’à ce qu’un joueur demande le « Time », si vous avez pris trop de temps pour réfléchir. Vous avez alors en général 30 secondes ou 1 minute pour prendre votre décision avant que votre main soit brûlée.

Indice donné par le temps pris par un adversaire pour effectuer une action. Online, comme on ne voit pas les adversaires, les montants des mises et les timings tells sont les seuls indices que l’on peut utiliser pour tenter de réduire l’éventail de mains adverses. Parfois, voir un joueur qui relance instantanément au bouton peut représenter un vol de blindes, comme le fait de payer instantanément peut signifier qu’un joueur est à tirage. Attention tout de même à ne pas déduire trop rapidement qu’un joueur qui prend son temps a une vraie décision, cela peut juste vouloir dire qu’il est parti aux toilettes pendant la main.

Main qui a besoin d’une ou plusieurs cartes pour être améliorée ou complétée. On parle de tirage quinte ou de tirage couleur. On différencie des types de tirage quinte, le tirage par les deux bouts (open-ended), le tirage ventral (gutshot), le double ventral (bellybuster) ou le tirage backdoor (besoin de deux cartes pour être améliorés). Voir straight-draw, flush-draw. On parle de « main à tirage », ou on peut dire qu’on est « à tirage » quand on attend des cartes pour améliorer sa main.

Top Pair Top Kicker. Manière rapide de dire qu’on a la meilleure paire du flop, assortie du meilleur kicker possible. Exemple : Un joueur qui possède [A♣️] [T♦️] sur un flop [T♣️] [8♦️] [3♥️] a TPTK, il a la meilleure paire du flop (paire de dix) avec le meilleur kicker possible (l’As). Langage : On parle souvent de top paire quand on raconte une main à l’oral, mais certains joueurs issus de l’online aiment bien parler de TPTK. « J’ai TPTK sur le le flop et je me fais check/raise ! » Remarque : C’est souvent une main qui s’annonce dure à passer. Comme vous avez le meilleur kicker possible avec votre paire, vous gagnez contre tous les adversaires qui possèdent seulement une paire.

Logiciel d’aide qui vous permet de récupérer toutes les mains que vous avez jouées sur votre ordinateur, de les stocker pour mieux les analyser à la fin de vos sessions. Cela permet à la fois d’avoir des statistiques sur votre jeu (les mains avec lesquelles vous gagnez de l’argent, les positions les plus profitables…), sur celui de vos adversaires, et de tenir un compte précis de vos gains et pertes. En parallèle du tracker, certains joueurs utilisent aussi un HUD, qui permet d’avoir les statistiques de vos adversaires en temps réel, avec quelques informations importantes comme le VPIP ou le PFR, qui vous renseignent sur les tendances de vos adversaires concernant les relances preflop.

Littéralement, piège. On trap quelqu’un quand on essaye de lui faire croire qu’on n’a rien alors qu’on est en possession d’une grosse main. Souvent, le trap est associé avec l’idée de checker alors qu’on a un bon jeu. De cette manière, le check/raise, longtemps interdit dans certaines parties de cash-game, peut être considéré comme le piège ultime. On checke pour laisser miser son adversaire (le piège est en place), et on décide ensuite de relancer sa mise. « Je l’ai trap, j’ai check pour trap » se dit notamment quand on a volontairement piégé son adversaire.

Manière discutable de parler à un adversaire à la table, assimilable à de la provocation, dans le but de faire déjouer un adversaire, de le pousser à tilter. Certains joueurs doivent une grande part de leur célébrité à leur habitude de trash-talk leurs adversaires, comme Phil « The Brat » Hellmuth ou Mike « The Mouth » Matusow. En titillant leurs adversaires, ils essayent d’obtenir des informations et de les pousser à commettre des erreurs. Cela peut être en insultant un adversaire, en critiquant ses plays. Remarque : Il n’est jamais conseillé de trash-talk un adversaire à une table, ne serait-ce que critiquer sa façon de jouer peut lui apprendre des choses, et ce n’est pas ce que vous voulez si vous pensez être meilleur que lui avec des cartes en main.

Désigne un play peu conventionnel, qui peut vous faire gagner plus d’argent par une line inattendue, et des décisions que les adversaires ont du mal à analyser. Il n’est pas rare d’entendre « Je l’ai joué un peu tricky » quand un joueur vous raconte une main et se défend d’avoir adopté une stratégie inhabituelle pour en arriver à ses fins. Exemple : Sous-jouer une paire d’As a longtemps été considéré comme un play tricky. On s’attend toujours à ce que vous relanciez preflop avec une paire d’As. Si vous vous contentez de payer une relance avec les As, les joueurs pourraient être perturbés par votre choix et éliminer les As des mains sur lesquelles ils vous mettent. Remarque : On emploie aussi le terme tricky comme un synonyme de « complexe » dans certaines situations. « J’ai eu une décision un peu tricky » peut se comprendre comme « j’ai eu une décision difficile à prendre ». Par extension, on peut définir quelqu’un de difficile à jouer comme un joueur tricky. Comme il est habitué à jouer différemment des autres et à vous mettre en difficulté, il sera diffcile à lire.

Brelan composé avec une carte de votre main (de vos cartes privatives) et deux cartes identiques du tableau, à ne pas confondre avec un set, ou vous utilisez les deux cartes de votre main pour composer votre brelan. Exemple : Vous avec [Q♣️] [8♦️] en main et le flop tombe [Q♦️] [Q♥️] [2♦️], vous avez trips de Dames (ou trip queens en anglais). En français, on dira « J’ai trips » ou « j’ai un brelan de Dames » plutôt que « J’ai trips de Dames ».

La quatrième carte du tableau dans les jeux à flop comme le No Limit Hold’em ou le Pot-Limit Omaha. Elle est révélée après le deuxième tour d’enchères et donnera lieu au troisième tour d’enchères d’une main. Bien que peu utilisé dans le langage oral, on l’appelle également le tournant.

Position à la table où vous êtes le premier à parler lors du premier tour d’enchères. Se traduit littéralement par « sous le pistolet », ce qui indique bien la difficulté de jouer dans cette position. Vous êtes dans le noir total par rapport à ce que vos autres adversaires peuvent détenir et vous devez vous montrer prudents dans vos décisions, en adoptant une stratégie plus conservatrice et en sélectionnant bien vos mains de départ. Remarque : On parle également de la position UTG+1 et UTG+2 pour définir vos voisins de table à une table en full ring.

Se dit du joueur qui n’est pas le favori dans une confrontation. Exemple : Un joueur qui possède [A♣️] [Q♥️] contre [A♦️] [J♦️] à tapis preflop est le favori. Le joueur qui possède As-Valet est l’underdog, ici il a 28% de chances de gagner le coup.

Victime de malchance. On dira souvent d’un joueur qu’il est unlucky s’il vient de subir un bad beat où il était favori pour remporter le coup. On voit parfois fleurir sur les chats online l’acronyme « UL » pour Unlucky quand un joueur subit un mauvais coup.

Série de bons résultats qui s'étend sur une longue période. Exemple : « Ça fait des mois que je run good, je suis en plein upswing ». L’upswing est souvent associé au good run, la période de chance où tout vous réussit.

Les deux positions à la gauche du joueur under the gun. Sur une table de full ring, c’est une position précoce depuis laquelle vous devez vous montrer prudents en sélectionnant bien vos mains de départ.

Mise pour valoriser sa main, pour extraire de la valeur de sa main. Exemple : Vous avez [A♦️] [K♦️] sur un tableau [A♣️] [2♥️] [7♦️] [J♣️] [K♣️] et vous pensez que votre main est la meilleure. Vous misez un certain montant dans le but d’être payé par des mains moins bonnes que la vôtre. Ici, vous voudriez être payé par deux paires moins bonnes, un As ou pourquoi pas un Roi. Le but de la manœuvre n’est pas de faire coucher votre adversaire mais de le pousser à suivre votre mise. Remarque : On parle de value bet thin quand le value bet ne semble pas évident. Vous estimez que votre main est moyenne mais que vous pouvez vous faire payer par une main légèrement plus faible que la vôtre. Sur l’exemple précédent, si vous misez avec [K♦️] [8♥️] sur la rivière et parvenez à vous faire payer par [Q♦️] [J♦️], on peut dire que vous avez réalisé un value bet thin.

Tenter un value bet en estimant que sa main est meilleure que la main adverse, mais se faire payer par une main meilleure. Exemple : Vous avez [7♦️] [8♣️] en main sur un tableau [4♣️] [9♣️] [T♦️] [J♥️] [3♣️], vous tentez un value bet avec votre quinte mais vous vous faites payer par [Q♣️] [7♣️] pour flush, vous venez de vous value cut.

La variance est la différence entre le résultat que vous devriez obtenir et celui qui vous obtenez réellement. À savoir que sur 10 coin flips, vous devriez logiquement en remporter 5. Mais la variance fait que parfois, vous n’en remportez que 2 sur 10. Pour un esprit cartésien, la variance va nécessairement s’équilibrer sur le long terme. Après dix ans de carrière, vous aurez peut-être disputer 100.000 coin flips, il y de bonnes chances que vous en ayez gagné à peu de choses près 1 sur 2. Si l’on rattache ce concept aux tournois de poker, ou aux parties de cash-game, la variance est ce qui fait que vous n’allez pas gagner de manière linéaire, même si vous avez un avantage sur les joueurs avec lesquels vous jouez. Remarque : Vous allez passer votre vie de joueur de poker à combattre cette variance qui fait que vous n’allez pas gagner autant que vous « méritez », mais accepter cette variance, c’est aussi devenir un meilleur joueur de poker.

Very Good Game (on utilise aussi GG). Principalement utilisé online, pour faire un commentaire à un joueur qui vient de sortir, en le félicitant pour son niveau de jeu et en exprimant le plaisir qu’on a eu à jouer contre lui.

Nom donné à son adversaire quand on raconte un coup, principalement par écrit. Sur les forums de poker, les hand histories présentent souvent des coups où un joueur se définit comme le « Hero » de l’histoire et son adversaire comme le « Villain ». Exemple : « Hero relance pf à 2.400 avec AJ, et villain 3-bet à 7.800. Action ? »

Coup gagné sans rien avoir à faire quand tous les joueurs se couchent et que vous êtes de grosse blinde. Vous récupérez votre grosse blinde, la petite blinde et les antes et gagnez le coup sans avoir à montrer vos cartes ou à miser. Remarque : L’une des pires choses au poker est de « recevoir un walk » quand on a une paire d’As en main. De manière générale, il est conseillé de ne pas regarder sa main quand on reçoit un walk – si on ne l’a pas regardée avant – pour ne pas avoir de regrets.

Joueur identifié comme faible et donc facile à bluffer. C’est un joueur qui n’aime pas prendre des risques sans avoir la certitude d’avoir la meilleure main, il deviendra rapidement une cible pour les joueurs agressifs qui chercheront à le faire coucher ses mains moyennes. Remarque : On parle parfois de joueur « Weak-Tight » pour ceux qui adoptent une stratégie tight-passive et vivent dans la peur à une table de poker. Concrètement, ils ont toujours l’impression qu’il y a un meilleur jeu en face et foldent beaucoup trop, par peur du risque.

Plainte d’un joueur qui accuse la malchance pour expliquer ses mauvais résultats. Exemple : Un joueur qui vient raconter le dernier bad beat qu’il vient de subir pour se faire éliminer d’un tournoi est ce qu’on appelle un whineur. Whiner, c’est se plaindre qu’on n’a pas eu de chance, accuser la variance, et chercher une raison pour ne pas accepter que ce soit peut-être notre jeu qu’il faut remettre en question.

Un tournoi ou un Sit and Go dans lequel seul le vainqueur est récompensé. Remarque : Même si ce genre de format a existé il y a fort longtemps, il est rare d’en trouver actuellement sur les tournois de poker live ou online, tant il est devenu difficile de finir 2e d’un tournoi et de ne rien gagner. Certains tournois satellites peuvent s’apparenter à des winner-takes-all, quand 30 joueurs payent 10 € pour participer à un tournoi qui offre seulement un ticket de tournoi à 300 € pour la première place.