Nos astuces poker

Besoin d'un coup de pouce ? Parcourez nos astuces et techniques pour améliorer votre jeu et impressionner vos adversaires.

#1. Choisir entre Cash-Game ou Tournois Multi-Tables

Le premier choix que vous allez devoir faire en arrivant au Casino pour jouer au poker, c’est le choix du format de jeu.

Deux grandes catégories vous seront proposées, le cash-game (jeux d’argent) et les tournois (MTTs et Sit and Gos).

La première grande différence entre les deux formats est le fait que vous pouvez quitter à tout moment une partie de cash-game alors que vous ne savez jamais combien de temps va durer un tournoi. Si vous savez que vous travaillez le lendemain matin de bonne heure, choisissez le cash-game. Vous pourrez ainsi quitter la partie quand vous le désirez.

En cash-game, vous jouez directement votre argent. Sur une table aux blindes 1 €/2 €, vous posez un certain montant en euros (en général, un minimum de 50 € et un maximum de 100 blindes, ici 200 €). Quand vous payez une mise à 40 € sur la rivière, c’est vraiment 40 € que vous avez investi sur le coup. Vu que vous avez la possibilité de recaver (racheter une cave), vous ne savez jamais combien vous allez investir pendant la partie, et vous avez intérêt à vous en tenir à un budget déterminé pour la soirée si vous ne voulez pas avoir de mauvaises surprises.

En tournois, vous vous acquittez d’une somme définie à la base, que vous devez déjà considérer comme perdue, et vous avez la certitude que vous ne pouvez pas investir plus que le buy-in. En échange de cette somme, on vous donne un stack de départ que vous devez faire fructifier pour tenter de devenir le dernier joueur du tournoi à posséder des jetons. Dès que vous avez perdu l’intégralité de vos jetons, vous êtes éliminé du tournoi.

 

Les avantages du cash-game :

  • Vous avez la possibilité de quitter la table à tout moment (contrôle du temps de jeu)
  • Vous pouvez jouer avec beaucoup de profondeur (vous pouvez avoir 100 blindes tout le temps)
  • Les blindes n’augmentent pas et favorisent le beau jeu

 

Les avantages du tournoi :

  • Vous contrôlez plus facilement l’argent que vous investissez (le buy-in du tournoi)
  • Vous avez la possibilité de remporter de gros gains. Le vainqueur d’un tournoi peut parfois gagner 100 fois sa mise.
  • Il présente un challenge intéressant et varié (être le dernier à avoir des jetons)            

En fonction du temps que vous avez devant vous ou de votre esprit de compétition, vous aurez à choisir entre cash-game et tournois. Le tournoi multi-tables peut être un bon point d’entrée pour vous familiariser avec le poker et le voir comme un sport plutôt que comme un jeu d’argent. Vous maîtrisez la somme que vous allez dépenser dans la soirée et surtout, si vous allez loin, vous allez découvrir de nombreux profils de joueurs et beaucoup de situations de jeu différentes, et donc en apprendre beaucoup pour la suite.

#2. Les probabilités preflop

À la table de poker, vous serez très vite confronté aux probabilités. Dès votre premier tournoi live, certains joueurs plus aguerris vous feront ce genre de remarque : « T’avais 80% de chances de gagner ce coup ! », « T’étais sur un coin flip, là ! » ou encore « T’avais 8 outs pour te sauver ! ».

Il est bon de connaître quelques probabilités de base avant de vous lancer sur des tournois de poker, et notamment sur le jeu avant le flop.

Le 50/50 (ou coin flip) : ce qu’on appelle un coin flip, c’est un coup à pile ou face, à savoir que vous avez 50% de chances de l’emporter. On l’appelle d’ailleurs aussi parfois un 50/50. La situation la plus courante au poker pour obtenir un coin flip est la confrontation entre une paire et deux cartes supérieures à tapis preflop.

Exemple : Vous partez à tapis avec une paire de 8 contre Roi-Dame dépareillé, vous allez avoir 53 % de chances de l’emporter (contre 47% pour votre adversaire). Si votre adversaire dispose de 2 cartes supérieures de même couleur, vous êtes alors plus proche d’une vraie égalité (51%/49%).

Vous verrez rapidement que le coin flip est inévitable dans un tournoi, tout simplement parce que la structure de jeu fait que vous vous retrouverez souvent avec un petit tapis et dans une situation où vous devrez engager vos jetons preflop.

Le 70/30 : quand vous partez à tapis avec une main comme As-Dame contre une main comme As-9, vous avez donc une carte en commun avec votre adversaire mais votre deuxième carte est plus haute. À tapis preflop, vous avez 70% de chances de l’emporter, tandis que votre adversaire a 23% de chances de gagner (le reste étant la probabilité de partager le coup). S’il possède une main assortie (de même couleur), le pourcentage de chances augmente légèrement, pour monter à 28% chez votre adversaire. Par convention, on dit que vous êtes sur un 70/30 dans ce genre de situation (ou un 30/70 si vous êtes le joueur avec la moins bonne main).

Attention : Gardez à l’esprit que perdre un 70/30 arrive 1 fois sur 3. Il semble toujours injuste de perdre ce genre de confrontation, mais cela arrive très souvent.

Le 80/20 : quand vous partez à tapis avec une paire supérieure à celle de votre adversaire, avec par exemple une paire de Valets en main quand votre adversaire possède une paire de 6, vous avez statistiquement 80% de chances de remporter le coup, votre adversaire ne pouvant vous battre qu’en trouvant un 6 sur le tableau ou une improbable quinte ou couleur.

Attention : N’oubliez jamais que même si vous êtes largement favori sur un 80/20, vous avez toujours une chance sur 5 de perdre le coup. On se souvient rarement des 80/20 que l’on a gagné et on a tendance à se focaliser sur les fois où l’on perd ce genre de confrontation.

Au poker, vous aurez intérêt à partir à tapis quand vous avez la meilleure main. Cependant, de nombreuses situations vous pousseront à tenter votre chance avec des mains dominées, n’oubliez pas que vous n’êtes que très rarement dans l’impossibilité de gagner un coup. Même si vous n’avez que 5% de chances de gagner une main, c’est toujours possible et vous ne devez pas vous considérer comme drawing dead mais croire en vos chances. 

#3. Le calcul des outs

Calculer vos outs, c’est compter le nombre de cartes qui peuvent améliorer votre main et vous permettre de battre votre adversaire qui a un meilleur jeu que vous à un moment donné.

Imaginez que vous partez à tapis preflop avec une paire de Rois contre un adversaire qui détient une paire d’As, vos outs directs sont les 2 derniers Rois du paquet. Bien sûr, vous pouvez aussi parfois gagner le coup en trouvant une quinte ou une couleur, mais l’occurrence est tellement faible qu’on la considère à peine.

Souvent, on parle d’outs, ou de possibilités d’amélioration, à partir du moment où l’on a une décision à prendre sur le flop ou sur la turn.

Exemple : Vous avez [8♣️] [9♦️] sur un flop [Q♥️] [6♥️] [7♣️] et vous êtes confronté à une mise de votre adversaire, que vous soupçonnez d’avoir un meilleur jeu que vous à ce moment précis de la main. 8 cartes peuvent alors améliorer votre main et vous donner la main gagnante sur la turn ou la river, à savoir tous les 5 et les 10 du paquet, soit 8 outs.

Pour ramener cette notion d’outs à vos pourcentages de chances de remporter le coup, sachez qu’un système très simple de calcul peut vous permettre de déterminer vos chances. Il vous suffit de multiplier votre nombre d’outs par 4 au flop ou par 2 à la turn pour connaître approximativement vos chances de succès dans la main.

Sur l’exemple ci-dessus, vous avez 8 outs x 4 = 32 % de chances que votre tirage se matérialise et que vous gagniez le coup.

Nombre d’outs :

Tirage ventral : 4 outs (16% au flop, 8% à la turn)

Tirage quinte par les deux bouts : 8 outs (32% au flop, 16% à la turn)

Tirage couleur : 9 outs (36% au flop, 18% à la turn)

Tirage quinte par les deux bouts + tirage couleur : 15 outs (60% au flop, 30% à la turn)

Remarquez que si vous disposez d’un gros tirage sur le flop, comme un tirage quinte par les deux bouts assortis d’un tirage couleur, vous êtes souvent favori contre n’importe quelle main si l’argent part au milieu au flop.

Attention ! Parfois, vous allez déterminez un certain nombre d’outs, sans avoir de réelle certitude sur la main adverse, ce qui peut être trompeur. Imaginez que vous avez un tirage couleur mais que votre adversaire a un tirage couleur supérieur, vos outs ne seraient alors plus valides et vous n’avez plus qu’à espérer avoir beaucoup de chances pour vous sortir de cette situation.

#4. Gérer sa bankroll / son budget

Le plus important au poker, c’est de se souvenir qu’il s’agit d’un jeu et que vous ne devez pas vous mettre en danger financièrement en jouant aux cartes. Le principe de gestion de bankroll vous permet d’avoir un matelas de sécurité en cas de période de downswing.

En théorie, la bankroll représente l’argent que vous consacrez au poker. Une somme que vous pouvez vous permettre de perdre sans que cela n’affecte votre quotidien, de l’argent que vous consacrez à votre loisir préféré et dont vous n’avez pas besoin pour vivre.

Le plus simple est d’allouer une certaine somme au poker, soit en constituant un budget poker par mois, soit en gérant une bankroll qui est une somme fluctuante qui ne vous sert que pour jouer au poker.

La gestion de bankroll

L’une des règles fondamentales de la gestion d’une bankroll est de ne pas avoir peur de perdre l’argent investi sur un tournoi. Si perdre cet argent vous affecte, vous allez jouer Scared Money, que l’on peut traduire par « jouer la peur au ventre ». Ce n’est jamais conseillé de jouer avec cette peur de tout perdre. Si vous considérez l’argent investi dans votre tournoi comme de l’argent que vous auriez pu mettre dans une sortie quelconque (et qui est donc d’ores et déjà perdu), vous serez beaucoup plus libéré au moment de prendre des décisions. 

Bien gérer sa bankroll, c’est surtout avoir de quoi gérer les mauvaises périodes. C’est pour cela qu’il vous faut dans votre bankroll un certain montant par rapport aux tournois que vous souhaitez jouer. Online, on parle souvent de la nécessité d’avoir 100 buy-ins dans sa bankroll pour pouvoir jouer sereinement un tournoi. Cela peut paraître beaucoup, mais sachant qu’un bon joueur rentre dans les places payées 15% du temps, cela ne semble pas excessif.

En live, c’est assez différent parce que le niveau est globalement plus faible et de bons joueurs peuvent très bien tourner à 30% d’ITM. On peut considérer qu’il vous faudrait 50 buy-ins devant vous pour ne pas être affecté par un gros bad run sur vos tournois réguliers.

Ce qui compte avant tout, c’est d’être à l’aise avec la limite que vous jouez. Plus vous êtes déconnecté de l’importance du résultat, plus vous serez dans les conditions optimales pour performer. Évidemment, on peut se faire un « plaisir » de temps en temps en tentant sa chance sur un tournoi hors bankroll, mais cela doit rester exceptionnel.

Les tournois satellites sont une excellente alternative pour accéder aux tournois qui vous font rêver à moindre frais. En effet, participer au Main Event du BPC est peut-être hors budget, mais jouer l’épreuve en passant par un tournoi qualificatif peut être une option intéressante pour ne pas vous mettre en danger et tenter un shot vers un tournoi plus ambitieux, qui pourrait donner un bon boost à votre bankroll.

 

#5. Les différents formats de tournois

Si vous souhaitez participer à des tournois live, renseignez-vous d’abord sur le format du tournoi, le buy-in, la durée des niveaux et la garantie.

Les tournois freezeout sont des tournois où vous n’avez qu’une chance dans le tournoi. Pour le montant du buy-in, on vous donne un certain nombre de jetons, votre tapis de départ. Si vous perdez l’intégralité de vos jetons, vous êtes alors éliminé du tournoi.

Les tournois re-entry vous permettent de vous réinscrire plusieurs fois à un tournoi dont vous venez d’être éliminé. En payant une nouvelle inscription, vous aurez un nouveau tapis de départ et une nouvelle table. Certains tournois sont à re-entry illimitées et d’autres permettent un certain nombre de re-entry dans un temps donné. Beaucoup de tournois permettent une seule re-entry, ou une re-entry par jour 1. La période où les re-entry sont autorisées est annoncée dans les programmes de tournoi. Cela peut être sur quelques niveaux, ou pendant tout le jour 1. Cela dépend des tournois.

Même si on en trouve de moins en moins dans la programmation des tournois à l’heure actuelle, il existait avant l’instauration du système de re-entry des tournois rebuy qui offraient la possibilité de rebuy (racheter un stack de départ) pendant une certaine période si on perdait nos jetons, et la possibilité d’acheter un add-on à la fin de la période de rebuy. Cela permettait en général de créer des gros prize-pools pour des tournois accessibles à moindres frais. 

Les tournois Knockout (KO) sont des tournois où une partie de la dotation est distribuée entre les joueurs les mieux classés et le reste est distribué en primes (Bountys) lorsque l’on élimine un joueur. Le vainqueur remporte également la prime placée sur sa tête. De nouveaux tournois améliorant ce principe ont fleuri depuis quelques années sur Internet et dans les casinos, les Progressive Knockout. À savoir que les primes augmentent au fur et à mesure du tournoi. Quand vous éliminez un joueur, vous remportez la moitié de son bounty et l’autre moitié s’ajoute à votre prime. Au fur et à mesure du tournoi, les primes sur chaque joueur deviennent considérables et affectent clairement la façon de jouer des joueurs. Tenter d’éliminer quelqu’un peut devenir très intéressant et vous faire prendre des décisions que vous n’auriez pas prises sur un tournoi normal.

Depuis peu, on voit également l’arrivée de tournois Mistery Bounty qui promettent des bountys variables en fonction des joueurs éliminés. Cela veut dire qu’au moment où vous éliminez un joueur, vous ne savez pas à combien s’élève la prime associée à son élimination, avec des très grosses variations de montants entre les différentes primes.

Les tournois satellites sont des tournois qui vous permettent d’accéder à de plus gros tournois sans avoir à débourser le buy-in du tournoi en question. Imaginons, vous voulez participer au Main Event du Belgian Poker Challenge à 1.100 €. Vous n’avez pas la bankroll pour le buy-in et décidez de prendre part à un satellite à 125 € l’inscription. En fonction du nombre de joueurs inscrits sur le tournoi, les gagnants vont remporter un ticket pour le Main Event. Sur l’exemple précédent, un joueur sur 8 repartira avec un ticket en poche pour disputer le gros tournoi du festival. 

#6. L'importance de la position

Au poker et plus particulièrement au No Limit Hold’em, vous entendrez rapidement parler de l’importance de la position à la table de poker.

La position définit votre placement à la table, vous pouvez être premier de parole (UTG), en milieu de parole (MP), en fin de parole (comme au bouton) ou dans les blindes (SB, BB).

Mais la position, c’est surtout l’idée de parler après les autres.

Être en position signifie être le dernier à parler et c’est vraiment ce que vous souhaitez avant de décider de rentrer dans un coup. Si vous êtes le dernier à parler, vous avez toutes les informations nécessaires avant de prendre votre décision. Si votre adversaire a misé, vous pouvez payer et arrêter les frais, si votre adversaire a checké, vous pouvez checker et voir la carte gratuitement.

Au contraire, être hors position définit le fait de devoir parler avant les autres. Jouer depuis les blindes est clairement la position la plus difficile à jouer puisque vous êtes le premier à agir au flop, à la turn et à la river. Jouer hors position, c’est comme jouer à l’aveugle, sans informations pour vous aider à prendre vos décisions.

Il a été prouvé depuis longtemps que l’on perd beaucoup plus d’argent hors position qu’en position et que la pire position à une table de poker était la grosse blinde (non seulement on paie de l’argent sans regarder ses cartes, mais en plus on se retrouve hors position).

L’importance de la position pousse à être très précautionneux quant à la sélection de ses mains de départ dans les positions les plus précoces à la table. En début de parole (UTG, +1, +2), vous avez intérêt à ne pas ouvrir avec n’importe quelle main et à privilégier les grosses mains de départ. En fin de parole, vous pourrez plus facilement ouvrir votre jeu, parce que vous bénéficierez plus souvent de la position et votre main sera plus facile à jouer post-flop.

Des tableaux trouvables facilement sur Internet vous permettent de découvrir à partir de quelles mains vous devriez relancer dans telle ou telle position. Cela peut constituer une aide précieuse pour se familiariser avec le concept de range d’open et comprendre également les profils des différents joueurs à la table en fonction des mains que vous les aurez déjà vus jouer.

Les différentes positions à une table de full ring :

UTG : Under The Gun

+1 : UTG+1

+2 : UTG +2

MP : Milieu de parole

LJ : Lo-Jack

HJ : Hi-Jack

CO : Cut-Off

D : Dealer (Bouton)

SB : Petite Blinde

BB : Grosse Blinde

#7. Les profils de joueurs (nit, aggro, passif, large …)

Dès vos premières parties entre amis, vous pouvez le remarquer : il existe de nombreux profils de joueurs de poker. Celui qui ne lâche jamais un tirage, celui qui attend des heures avant de jouer une main, celui qui marche à l’ego …

En général, on sépare les types de joueurs en deux catégories, les joueurs serrés (tight) et les joueurs larges (loose).

Le joueur serré sélectionne méticuleusement ses mains de départ, est capable de se coucher pour attendre les bonnes cartes et ne prend pas de risques avec des petites paires ou des connecteurs assortis sauf s’il a une bonne cote.

Au contraire, le joueur large aime rentrer dans beaucoup de coups, ne tient pas vraiment compte de la force de sa main, confiant sur le fait qu’il peut toucher un gros jeu avec n’importe quelles cartes. En général, il joue plus l’adversaire que ses cartes et aura une fâcheuse tendance à vouloir payer tous ses tirages. 

En plus de cette séparation tight/loose, on sépare souvent les types de joueurs selon un autre critère, s’ils sont agressifs ou passifs.

Le joueur agressif a tendance à beaucoup miser, que ce soit preflop ou après le flop, à jouer ses tirages agressivement, à beaucoup bluffer et à valoriser ses grosses mains.

Le joueur passif ne relance pas souvent, se contentant de suivre pour ne pas prendre de risques. Quand il touche, il sous-joue ses mains pour ne pas faire fuir ses adversaires, il croit souvent que les autres joueurs peuvent avoir un meilleur jeu que lui et prend rarement la décision de tenter un bluff.

Si on décrit parfois ces profils par de petits surnoms sympathiques comme le nit, la calling station ou le maniaquePhil Hellmuth a tenté de rapprocher les différents profils de joueurs en les comparant à des animaux :

 

Tight-passif : la souris

La souris ne joue que quand elle a du jeu. Elle est donc très facile à lire.

Large-passif : l’éléphant

L’éléphant est considéré comme une calling station, à savoir qu’il va suivre jusqu’au bout du monde avec tous ses tirages, qu’il jouera de manière passive. Donc, très difficile à bluffer.

Tight-agressif : le lion

Le lion est le joueur gagnant par excellence. Il joue peu de mains, mais de manière agressive.  Il sait saisir les bonnes opportunités pour placer des bluffs au bon moment, et n’a pas peur de folder une main quand il se sent battu par un joueur plus tight que lui.

Large-agressif : le chacal

Le chacal est clairement le joueur le plus difficile à jouer. Il n’a pas besoin d’avoir du jeu pour vous mettre une pression constante, il rentre dans énormément de coups et pense toujours qu’il peut faire folder ses adversaires, peu importe le risque qu’il faut prendre.

#8. La sélection des mains

Quand vous avez découvert le poker, vous avez sans doute pensé que n’importe quelle main pouvait gagner. Vous vous êtes même peut-être demandé pourquoi certains joueurs jetaient leur main avant de voir les cartes du flop ?

Et pourtant, la sélection de mains est cruciale au poker si vous voulez gagner de l’argent.

Pourquoi bien sélectionner ses mains de départ ?

Il y a 169 mains de départ possibles au poker :

78 combinaisons de cartes dépareillées et de valeur différente (comme [A♦️] [K♣️])

78 combinaisons de cartes assorties et de valeur différente (comme [J♥️] [6♥️])

13 combinaisons de cartes de valeur identique (comme [Q♠️] [Q♣️])

Évidemment, vous avez sans doute déjà gagné un coup avec 8-4 en main en trouvant un flop 8-4-2 contre un joueur qui avait une paire de Dames en main. Mais rentrer dans des coups avec des mains aussi médiocres ne vous sera pas profitable sur le long terme. Vous allez statistiquement perdre de l’argent en jouant ce qu’on appelle communément des poubelles.

Voici un aperçu de ce que vous pouvez recevoir comme mains de départ (s = pareillé ; o = dépareillé) :

 

Les premiums : AA, KK, QQ, JJ, AKs

Les très bonnes mains : AKo, TT, AQs, AQo, AJs

Les paires moyennes : 99, 88, 77

Les broadways : KQs, KJs, KQo, QJs

Les connecteurs assortis : T9s, 98s, 87s, 65s…

Les petites paires : 66, 55, 44, 33, 22

Les one-gapers assortis : QTs, J9s, T8s..

Les poubelles : 94o, 83o, 72o…

 

En fonction de votre position, vous devrez réduire l’éventail des mains qui sont potentiellement ouvrables et vous montrer plus sélectif. UTG, relancez les premiums, les très bonnes mains et les paires moyennes, mais faites une croix sur le reste.

En position tardive, vous allez pouvoir ouvrir le jeu et relancer avec des mains plus marginales parce que vous aurez plus probablement la position et aurez moins de joueurs à battre.

Certaines mains vont également mieux se comporter dans un pot avec beaucoup de joueurs, comme les connecteurs assortis, où vous pourrez tout de suite voir si vous avez floppé un gros tirage et si vous pouvez rester dans le coup pour gagner un gros pot.

De la même manière, il vous faudra beaucoup de joueurs dans le coup, et possiblement beaucoup à gagner, pour envisager de suivre avec une petite paire, dans l’espoir de trouver votre brelan sur le flop et ainsi prendre un gros pot.

Choisissez bien vos mains de départ, et vous aurez des décisions beaucoup plus faciles pendant le reste du coup.

#9. Gérer les bad beats et réduire le tilt

Si vous avez déjà joué au poker, vous avez déjà sûrement expérimenté ce qu’on appelle traditionnellement un bad beat, un coup sur lequel vous étiez favori et que vous avez finalement perdu. C’est dur à vivre, c’est parfois cruel, mais c’est aussi quelque chose que vous devez apprendre à accepter pour devenir un meilleur joueur.

Accepter le bad beat, c’est d’abord accepter que le poker n’est pas un jeu comme les échecs où le meilleur joueur gagne à tous les coups. Si vous avez 80 % de chances de remporter un coup, c’est que, statistiquement, vous allez le perdre 1 fois sur 5. Votre cerveau occulte toutes les fois où vous avez gagné ce coup et met en avant la fois où vous l’avez perdu.

Pensez long terme, à savoir que ce coup que vous venez de perdre, s’il se reproduit 100 fois, vous allez le gagner 80 fois, et c’est donc largement profitable. Surtout, vous ne pouvez rien changer à ce qu’il vient de se produire. Ne ressassez pas ce coup de malchance, n’enragez pas en voyant votre adversaire ranger les jetons que vous devriez avoir. Passez au coup suivant.

L’important, c’est d’avoir pris la bonne décision et d’avoir engrangé des informations. Si vous n’êtes pas éliminé du tournoi sur ce coup du sort, n’oubliez pas que votre adversaire est toujours à la table et que vous aurez sans doute d’autres occasions pour lui grappiller des jetons. Vos jetons ne sont pas définitivement perdus, ils sont en circulation.    

Si vous vous sentez affecté par un mauvais coup, n’hésitez pas à sortir de la table pendant un petit moment, à prendre une pause, à écouter de la musique. Tout ce qui pourrait vous calmer est profitable à ce moment-là. Il n’y a rien de pire que de penser à ce qui se serait passé si … C’est du passé et vous ne pouvez rien faire pour le changer. Ce qui compte, c’est que la prochaine fois, vous prendrez la même décision et que le résultat sera peut-être différent.

Réjouissez-vous des erreurs des autres joueurs. Plutôt que de vous énerver sur le joueur qui vous a suivi avec un tirage quinte ventral et a trouvé l’un de ses 4 outs pour battre votre brelan max floppé, rappelez-vous que c’est grâce aux erreurs des autres que vous gagnez des jetons au poker. Vous pouvez regretter que le joueur en question vous ait suivi et lui demander : « Mais pourquoi t’as suivi ? Tu aurais dû te coucher quand j’ai misé ! », la vérité, c’est que vous l’avez poussé à faire une erreur, et c’est l’un des buts du bon joueur de poker.

Prenez votre mal en patience. Même si c’est parfois difficile à gérer quand cela arrive, les mauvais coups vous accompagneront pendant toute votre carrière de joueur de poker, soyez plus fort que les autres mentalement, et contentez-vous d’accepter que la chance n’était pas à vos côtés sur ce tournoi et qu’elle sera avec vous sur un prochain rendez-vous.

Ne cédez pas au tilt. Le tilt est un sentiment à éviter à une table de poker. Il est souvent provoqué par un enchaînement de mauvais coups. Des coups perdus qui vous font vriller et vous poussent à déjouer, en oubliant toutes vos bonnes résolutions prises avant le début du tournoi. Si vous sentez que vous n’êtes pas dans votre état normal et que vous commencez à relancer avec des mains marginales pour « vous refaire », arrêtez-vous de suite si vous êtes sur une table de cash-game et calmez-vous si vous êtes sur un tournoi. Rien ne bon n’arrive quand on est dans cette période de tilt et mieux vaut rater quelques mains en allant souffler un bon coup à l’extérieur du casino que continuer à enchaîner les coups perdus parce qu’on enchaîne les erreurs de jugements.

#10. Montrer sa main à vos adversaires … ou non

Lors de vos premières parties de home-game avec vos amis, vous vous êtes sans doute amusé à dévoiler votre main même si vos adversaires venaient de se coucher. C’est normal, quand on débute, on a envie de charrier ses adversaires, de prendre du plaisir en jouant, et d’apprendre ensemble en débriefant les coups après les avoir joués.

Attention à ne pas reproduire cela sur vos premiers tournois live !

Même si vous pouvez être tenté de montrer vos mains après un joli bluff, réfléchissez quelques secondes avant de faire cela. Montrer votre main alors que votre adversaire n’a pas payé votre mise lui donne une information gratuitement. Il saura ce que vous avez sans en avoir payé le prix et pourra utiliser cette information à bon escient plus tard dans la partie.

Quelques bonnes raisons de montrer sa main :

 

  • Parce que c’est fun de montrer qu’on vient de bluffer avec une mauvaise main.
  • Pour donner l’impression qu’on joue très tight en dévoilant un gros jeu. Si vous relancez plusieurs fois de suite, par exemple.
  • Pour se donner une bonne image à la table. « Tu vois, je ne t’ai pas bluffé !»
  • Pour faire tilter vos adversaires. Un adversaire peut ruminer un fold s’il sait que vous l’avez bluffé plus tôt dans la partie.

 

Quelques bonnes raisons de NE PAS montrer sa main :

 

  • Les bons joueurs vont tirer des informations sur la façon dont vous avez joué la main.
  • Vous allez devenir la cible des bons joueurs qui analyseront vos prochains moves plus facilement.
  • Vous vous faites une mauvaise image à la table. On n’aime pas les joueurs arrogants en général.

 

N’oubliez pas que les meilleurs joueurs sont toujours très attentifs à la table et profiteront des moindres informations que vous leur donnerez pour en apprendre plus sur vous. Restez le plus mystérieux possible dans un premier temps, n’abattez pas vos cartes trop vite pour ne pas devenir la cible des joueurs gagnants et protégez les informations que vous n’êtes pas obligé de transmettre.

Certains joueurs malins vous poussent à dévoiler une de vos deux cartes en No Limit Hold’em après une main. Attention ! Même si c’est toujours amusant de tenter de perturber l’analyse d’un joueur qui retournerait la moins significative de vos deux cartes, il pourrait aussi tomber sur une carte qui lui donnerait beaucoup d’informations.

Exemple : Imaginez que vous placez une sur-relance preflop avec [A♣️] [4♣️] en main. Votre adversaire qui vous pense tight jette sa main rapidement. Avez-vous envie qu’il révèle un 4 en choisissant de retourner l’une de vos 2 cartes ? C’est peut-être le but, mais attention à ce genre de manœuvre pour la suite de la partie. Soyez bien conscient de ce que vous faites en proposant de retourner l’une de vos cartes. Vous avez toujours plus de raisons d’être prudent sur les informations que vous offrez à vos adversaires et attendez de progresser un peu avant de vous amuser à tenter ce genre de choses à la table.